Histoire de la peinture

Pour comprendre l'histoire et l'évolution de la peinture Française, et avant d'en exposer ci-dessous les étapes, il convient de faire un bref rappel à l'histoire de France. Ceci dans le but d'associer chaque étape de l'évolution de la peinture au contexte historique de l'époque. A cette fin, sont traitées sur cette page : l'histoire de la peinture et l'histoire de France.

La peinture est un mode d'expression vieux comme l'humanité ! Tout commence à l'ère préhistorique avec les fresques rupestres. Si l'on en croit " Michael Greshko " les récentes découvertes faites dans des grottes espagnoles prouvent que les Néandertaliens avaient les mêmes capacités cognitives que les Hommes modernes. En effet dans trois grottes espagnoles occupées par les Néandertaliens, les chercheurs ont constaté que certaines peintures avaient au moins 64 800 ans.

En Chine :
- pendant la période de la 'Culture de Yangshao' ( -5000 à -3000 avant Jésus Christ ) la peinture tenait déjà une place importante. Nous le savons car les chercheurs ont découvert de nombreuses poteries et objets de décoration. La poterie peinte était très employée à cette époque. Les céramiques retrouvées et attribuées à la 'Culture de Yangshao' sont ornées de motifs géométriques complexes, souvent en spirale ou en zigzag. Ces poteries témoignent d'une grande maîtrise technique qui reflète une société évoluée. Les récipients étaient à usages domestiques et rituels ( funéraires ).
- pendant la période de la 'Culture de Longshan' ( -2500 à -2000 avant Jésus Christ ) la poterie noire de cette culture marque une évolution de la société, d'une rare finesse, certaines pièces sont si légères qu'elles sont qualifiées de "poterie en coquille d’œuf". Les chercheurs ont découvert d'innombrables poteries noires en parfait état de conservation. Les décors en relief, souvent réalisés sans pigments, démontrent une grande habileté technique. Ces poteries illustrent une société qui se hiérarchise, où les objets deviennent des symboles et jouent un rôle important.
- pendant la période de la 'Dynastie Xia' ( -2200 à -1600 avant Jésus Christ ) la peinture était omniprésente dans les arts de la décoration ( immobilière et mobilière ), comme celles de la culture d'Erlitou, fournissent des informations sur l'art de cette période. Les vases en bronze d'Erlitou, avec leurs parois fines, témoignent du développement de la métallurgie et d'une société sophistiquée.
- pendant la période de la 'dynastie Shang' ( 1600 ans avantJésus Christ )nous savons avec certitude grâce aux travaux des archéologues, que les peintures étaient très présentes. Que ce soit en matière de décoration architecturale (intérieure et extérieure ), sur les rouleaux d'écrits publics et privés, sur les vaisselles, sur le mobilier, sur les vétements etc.

En Grèce, en Egypte et au proche orient les peintures étaient très présentes dans la vie courante 1200 ans Jésus Christ.

La peinture Antique

Il ne faut pas confondre l'Antiquité au sens historique du terme, et la peinture Antique. En effet si l'Antiquité historique englobe une période comprise entre le Paléolithique supérieur et l'Âge des métaux ( - 45 000 à - 52 avant Jésus Christ ), la peinture Antique englobe une période comprise entre ( - 400 et 751 ). La civilisation Grecque arrivée à son apogée, est remplacée par l'Empire Romain. C'est l'époque de Pythagore et Thalès ainsi que Socrate, Hippocrate, Platon, Diogène, Aristote, Pyrrhon, Euclide, Archimède...
La peinture essentiellement inspirée par l'Empire, deviendra progressivement religieuse en Gaule au IV éme siècle. Il reste très peu de témoignages de cet art, mais les écrits qui ont traversé les siècles nous instruisent au sujet de la peinture Antique. Cet Art s'appliquait à la décoration intérieure de certaines habitations, à la décoration des vétements et des ustensiles ménagers. L'Empire Romain connaitra de profonds bouleversements politiques et sociaux. Avec l'arrivée du christianisme ( l'édit de Milan de 313 ) et les invasions des peuples barbares l'Empire se fragilisera puis disparaitra en Occident en 476, cette date marquera la fin de l'antiquité et le début du Moyen Âge. L'époque Mérovingienne arrive avec Childéric 1 er elle durera jusqu'en 751. Les Mérovingiens n'ont pas été des promoteurs en matière d'art ils se sont borné à gouverner la Gaule comme ils pouvaient ! Il n'y a que très peu de traces de peintures sous leur règne, d'autant que nous savons par certains écrits que leurs successeurs les carolingiens se sont fait un plaisir de détruire les traces de tout ce qui touchait aux Mérovingiens !

Ce courant d'expression durera de -400 à 751.


La peinture Carolingienne

Ce style s'étale du VIII ème siècle au X ème siècle. Suite à l'effondrement de l'Empire Romain d'occident survenu en l'an 476, et après la 'barbarisation' de l’Occident qui s'ensuivit, la période Carolingienne initie une série de réformes ( la langue, l’écriture, le droit, la religion ). Ce mouvement voit le jour en Gaule vers l’an 751 avec la naissance de la dynastie des Carolingiens, mais c'est Charlemagne ( grâce à ses conquêtes ), qui symbolise cette période. La conquête de l’Italie par Charlemagne, entraîne un intéret pour l’Antiquité en matière d'Art.
fontaine de vie | évangiles de saint Médard de Soissons Charlemagne rassemble autour de lui des intellectuels venus de tous les horizons. La cour, établie à Aix-La-Chapelle, devient le centre de rayonnement de la culture Carolingienne. En faisant appel aux Anglo-saxons, aux Juifs et aux Byzantins, Charlemagne favorise la création d'une nouvelle culture en matière de : painture, littérature, philologie, sciences, arts décoratifs, architecture, arts vestimentaires. L'écriture 'Caroline' qui fut inventée à cette époque, est toujours utilisée aujourd'hui par nombre d'éditeurs et de designers.
Durant le règne de Charlemagne, la société tribale Franque se transformera en profondeur pour devenir un royaume, mieux, un Empire. Après la disparition de Charlemagne, les différents centres de l’Empire connaissent une mutation ( appelée de nos jours 'renaissance carolingienne'). Les peintures du célèbre manuscrit carolingien Les Evangiles d’Ebbon et les dessins à l’encre du Psautier d’Utrecht se caractérisent par le même style très proche des modèles hellénistiques. Metz, Tours, Sithiu constituent des centres majeurs d'épanouissement de l’art carolingien ( ornement floral des lettrines ornées d’un luxueux sacramentaire ). Des autels d’or et d’argent enrichis d’émaux et de pierres précieuses, réalisés par des orfèvres, demeurent les témoins de la splendeur de l’art carolingien dont certains manuscrits possèdent encore leur reliure d’orfèvrerie où sont fixées des plaques d’ivoire. Tel qu’il nous est conservé, l’art carolingien est un art essentiellement lié au souverain ou à son entourage ainsi qu'à la Religion Catholique. L’effondrement de l’Empire Carolingien donnera naissance à l’époque Romane.

Ce courant d'expression durera de 700 à 986.

La peinture Romane

Après l'arrêt des incursions scandinaves et sarrasines en Francie, commence une époque de grands défrichements grâce au progrès technique. L'époque connait une accélération de la croissance économique et par ricochet démographique. C'est le temps des monastères, des abbayes, ou ces lieux de cultes nécessitent un minimum de décoration. Ce renouveau architectural est donc l'élément moteur de l'art Roman. La caractéristique principale de ces édifices romans c'est la voûte en plein cintre, qui sera plus tard remplacée par la voûte en ogive caractérisant l'art Gothique.
La tapisserie représente deux ans de la vie de Guillaume le Conquérant, de 1064 à 1066 Le style Roman s'applique aux vitraux, à la sculpture, à l'orfèvrerie, à la peinture, à la broderie et à l'enluminure. Depuis la nuit des temps, les hommes décorent leur environnement de peintures murales. Les murs de pierre et les voûtes des églises Romanes se couvriront de fresques. On y distingue deux influences, Byzantine hors de l'empire d'Orient( ex-Yougoslavie, Russie ), et Occidentale ( Italie, Espagne du Nord, France capétienne, Germanie, Angleterre, Danemark et Suéde ). Bien entendu, la plupart de ces fresques ont aujourd'hui disparu, mais nous disposons de suffisamment d'exemples pour nous éclairer sur la peinture Romane. A cette époque, la peinture sur bois existe également mais elle est encore assez rare ( utilisée pour réaliser des retables et des décors d'autel ). Les murs des églises et des châteaux seront aussi décorés de tapisseries, la plus célèbre étant la Tapisserie de Bayeux, broderie de soixante-dix mètres de long. La peinture concerne également les manuscrits qui sont pour certains richement enluminés ( avec des images peintes ).
Pour ceux qui sont intéressés par ce style, nous vous recommandons le site de nos amis 'rivage-de-boheme'    Voir +

Ce courant d'expression durera de 987 à 1270.


La peinture Gothique

L’art gothique ne se résume pas à l’architecture religieuse. Des enluminures aux fresque monumentale religieuses, la peinture gothique est colorée elle tente, avec plus ou moins d'habileté, de représenter le réel. C'est ainsi que du XIII ème siècle au XV ème siècle la peinture gothique s'impose en Occident. Au XIII ème et XIV ème siècle les peintres ne maitrisent pas les proportions ( corps humain, animaux, châteaux, batailles etc. ), ni les détails ( têtes, mains, pieds etc. ) leur peinture Gothique est caricaturale presque abstraite. Au XV ème siècle tout change, et, ce qui était non maitrisé dans les tableaux devient parfait, le reflet de la réalité. polyptyque de Gand, retable peint par Hubert et Jan van Eyck, 1432 La peinture Gothique bénéficie alors des découvertes scientifiques et techniques ramenées du proche orient, elle maitrise les perspectives et la lumière en donnant du volume aux formes peintes. Dans la dernière moitié du XV ème siècle, les artistes flamands atteignent la perfection dans l'art du portrait, et du sujet en pied. Dans la deuxième partie du XV ème siècle cette peinture Gothique n'est plus seulement réservée à la religion, elle entre dans le domaine profane, chez les Bourgeois. L’image peinte est support de dévotion, les fidèles adressent leurs prières au Saint représenté par le tableau. L'église est certaine que la contemplation de ces oeuvres peintes ainsi que les sculptures, favorise la méditation du chrétien et son rapprochement avec l'Eternel.
L’Adoration des Mages   par Gentile da Fabriano, 1423 Pour résumer nous pouvons affirmer sans nous tromper, que la peinture Gothique est religieuse, c'est le véhicule privilégié de l'église Catholique, et à cette fin, l’Eglise qui passe les commandes auprès des peintres impose le choix des couleurs et des éléments, ainsi que leur disposition dans chaque oeuvre peinte. La Vierge portera invariablement un manteau bleu ( Reine du Ciel ), Saint Pierre détiendra des clés, etc. Au pied de la croix, Marie sera toujours représentée à la droite du Christ crucifié. Le Christ sera toujours représenté plus grand que les autres personnages. Le message véhiculé dans les œuvres Gothiques se nourrit du riche symbolisme Catholique dont les peintres en connaîssent parfaitement les codes. Le peuple continuera à fréquenter les églises autant par dévotion que pour admirer les magnifiques oeuvres qu'elles abritent.

1/4 Peinture Gothique murale

Comme durant la période Romane, les peintres Gothiques peignaient les murs intérieurs des églises. Après le XV ème siècle cette technique est abandonnée en Occident, seules les églises modestes des pays bordant la mer Adriatique y auront encore recours.

2/4 Peinture Gothique des vitraux

Peu de gens le savent mais si vous approchez d’une verrière, vous découvrirez les coups de pinceau qui ont servi à peindre les scènes. Ce type de peinture Gothique sera étroitement associé à l’architecture Gothique. Les baies se multiplient dans les Cathédrales et s’agrandissent en lieu et place des murs. Grâce aux verrières, les cathédrales seront éclairées d’une lumière polychrome et chatoyante.

3/4 Peinture Gothique sur panneau de bois

enluminures Gothiques Elle est encore vivante, car très courante et assez bien conservée dans les églises, aussi bien sur les autels ( les antependium ), que sur les retables. Nos Musées sont en première ligne de nos jours pour sauvegarder ces traces de notre patrimoine historique. Depuis quatre décennies l'état Français a mis en place une politique audacieuse de sauvegarde de l'art Gothique sous toutes ses formes.
Il existe également encore de nos jours de nombreux Diptyques, Triptyques, Poliptyques dans les collections privées de certains particuliers. Les Bibliothéques ont pour leur part, numérisé toutes ces oeuvres afin de garder une trace de leur existence pour les générations futures. Ces panneaux de bois peints sont les ancêtres des tableaux. Sachez encore que l’huile ( sauf à la toute fin de la période gothique ) n'entrait pas dans la composition des couleurs. Pour composer les couleurs deux autres techniques oubliées étaient utilisées :
la tempera ( jaune d’œuf qui sert de liant aux pigments ),
la détrempe ( liant fait de colle ou de gomme ).

4/4 Enluminures Gothiques

bible de Gutenberg - monde médiéval de National Géographique Malgré d'innombrables incendies et pillages d'églises et d'abbayes, les manuscrits enluminés n'ont pas totalement disparu de la circulation. Ils sont encore très nombreux de nos jours, sauvegardés dans les bibliothèques publiques ou privées.
Pendant des siècles les Abbayes ont rivalisé d'ingéniosité pour s'octroyer le leadership du rayonnement du savoir dans leurs régions. Dans ces Abbayes le scriptorium y tenait une place fort importante, c'est là que les ouvrages étaient recopiés et enluminés. Du XI ème siècle au XV ème siècle seuls quelques privilégiés savaient lire ( le Latin ) et ils étaient presque tous moines. Les livres représentaient ( et représentent toujours ) le savoir, celui qui maitrisait la lecture était un homme important, celui qui maitrisait l'écriture l'était encore plus. C'est pour cette raison ( entre autres ) que les Abbayes furent le siège de nombreuses convoitises voire de conflits. Dans les grandes villes du moyen-âge ( 15 000 habitants ) il était courant de voir prospérer deux Abbayes, qui luttaient entre-elles pour obtenir le leader-ship du savoir ( à Saint-Omer par exemple il y avait le monastère haut et le monastère bas ).
Ces peintures Gothiques apparurent sur les pages des parchemins, des manuscrits, des bibles, des psautiers, des livres de prières, de recueils privés. Les enlumineurs peignaient des lettrines de paragraphes et ornaient les marges de feuillages ou de guirlandes. Les enlumineurs insèraient parfois des images miniatures grotesques ou terrifiantes. En matière d'enluminures l'imagination du dessinateur était totalement débridée.

Ce courant d'expression durera de XIII ème au XV ème siècle.

La peinture Renaissance

Aussi appelée 'Gothique Flamand' ce style est initié par les peintres Flamands du premier tiers du XV ème siècle, qui peignent avec un réalisme saisissant, alors que tous les autres peignent encore d'une façon approximative. Le rendu des détails est minutieux : la matière des textiles, le reflet des objets métalliques ou les traits des visages, rien n’échappe à l’œil photographique des artistes Flamands. Pour Ernst Gombrich, c’est la première fois dans l’histoire de la peinture que les artistes atteignent une telle véracité des choses et des humains. Jan Van Eyck, Les époux Anolfini, 1434Voilà ce que nos amis de Museumtv nous expliquent concernant cette oeuvre :
"Dans cette œuvre, Van Eyck représente un couple dans la chambre nuptiale, ce qui pour l'époque est peu banal. Si les deux personnages sont aujourd’hui présentés comme étant les époux Arnolfini, leur identité est toujours sujette à controverse. En effet, dans l’Inventaire des Avoirs de Marguerite de 1516, le tableau est décrit comme présentant 'Hernoul-le-Fin avec sa femme'. A l’époque, le terme 'Hernoul' voulait tout simplement dire 'le cocu'. Ce personnage est souvent présent dans les récits populaires de l’époque. L’évocation des Arnolfini n’apparaît véritablement qu’autour de 1857, lorsque des historiens de l’art établissent qu’Hernoul-le-Fin serait le patronyme d’Arnolfini. Van Eyck aurait donc représenté Giovanni di Nicolao Arnolfini, un riche marchand de soie et sa femme. D’autres historiens de l’art estiment qu’en réalité, Van Eyck s’est représenté avec sa femme. Cette hypothèse est née d’analyses de ses autoportraits et des portraits de sa femme où les ressemblances sont incontestables.
Sur le mur du fond, un magnifique miroir y est accroché, c'est l’élément principal du tableau. A bien observer, le miroir est une œuvre dans l’œuvre, il permet de voir l’envers du décor. On y voit les époux de dos, et deux autres personnes, vêtues de bleu et de rouge, qui font face au couple. Beaucoup d’hypothèses sur l’identité de ces deux personnes sont évoquées : un prêtre et son assistant, Van Eyck lui-même et son frêre Hubert, les témoins du mariage, des parents des époux etc. Le miroir, élément important dans la peinture flamande permet aux artistes d’exprimer leur talent, en travaillant par exemple sur la mise en abime, sur la lumière, sur la minutie des détails, sur la perspective. Dans cet espace minime, l’artiste reproduit l’entièreté de la scène, du sol au plafond, confirmant son génie. MAIS, Van Eyck n’a pas échappé à notre œil avisé de détective et quelques différences apparaissent. Avez-vous remarqué que le chien a disparu dans le miroir ? Et puis, notre joli petit couple ne se tient plus la main ! Alors, simple erreur de l’artiste ou message caché, le mystère reste encore entier.
Juste au-dessus du miroir figure une inscription. C’est en fait la signature de l’artiste qui signale sa présence 'Jan Van Eyck fût ici, 1434'. Outre le fait que cette inscription nous a permis de dater l’œuvre, elle est aussi signe de nouveauté dans la peinture de l’époque. Les artistes ne signaient habituellement pas leurs œuvres, surtout lorsqu’il s’agissait de peintures religieuses. Ici, le rôle et le talent du peintre est considéré grâce à la signature. Mais signer son œuvre de cette manière n’était tout de même pas courant.
Si, à première vue, la femme de la peinture paraît enceinte, prête à accoucher, en réalité rien n’est moins sûr, et plusieurs hypothèses se confrontent. L’idée d’une scène de mariage dans la chambre nuptiale accentue le fait que la jeune femme puisse être enceinte. Seulement, si l’on regarde d’autres peintures de la même époque, on se rend compte que beaucoup de femmes sont représentées ventre arrondi, peut-être à cause du modèle de leur robe. Si l’on regarde bien, elle ramène la traîne de sa robe sur son ventre, créant un effet bouffant.
En observant de plus près on remarque que le lustre n’est composé que d’une seule bougie, y avait-il une rupture de stock de bougie où le mariage était si coûteux qu’il n’ont pu s’offrir qu’une seule bougie ? Rien de tout cela, vous vous en doutez ! En réalité, cette bougie a une valeur symbolique car la femme d’Arnolfini était décédée en 1434. Beaucoup voient en sa présence un symbole, car la bougie allumée est du côté de l’homme, laissant penser que le manque de lumière du côté de la femme représente l'obscurité sur cette dernière.
Etudions les motifs autour du miroir, nous observons 12 scènes de la vie du Christ : les scènes du côté de l’homme sont des scènes où le Christ est vivant, tandis que les scènes du côté de la femme sont les scènes où le Christ est mort. Le miroir étant le miroir de la vie, le fait que le couple ne se tienne pas la main peut aussi montrer la séparation par la mort de la jeune femme. "

C'est ainsi que certains riches commanditaires qui demandent à être représentés par un artiste Flamand en seront pour leurs frais car l’artiste ne néglige ni les rides, ni les imperfections. Cette perfection fut atteinte grâce à la peinture à l’huile, technique améliorée par le Flamand Jan van Eyck. Grâce à un lent séchage, à sa transparence, à sa brillance, le peintre s’autorise les superpositions. Concernant les détails, le travail est méticuleux. Nous ne pouvons qu'être impressionné par la prestation de l’artiste. Avec les peintres Flamands c'est la Renaissance avant l'heure !

Ce courant d'expression durera de 1400 à 1520.


La peinture Manièriste

Le maniérisme est un style artistique complexe né en Italie au début du XVI ème siècle, le beau style 'la bella maniera', 'maniera' peut être utilisé pour définir une caractéristique qui n'a pas besoin de qualification, par exemple, quelqu'un qui a du style.
Visitation, vers 1528, Jacopo Pontormo
(Carmignano, Pieve di San Michele) La peinture Manièriste est totalement influencée par la Haute Renaissance, et son style est qualifié d'extension exagérée de celle-ci.
La qualification de 'maniériste' fut employé pour la première fois par le Roland Fréart de Chambray en 1662 dans son ouvrage 'Idée de la perfection de la peinture', réprouvant les mouvements outrés et les musculatures accentuées. Toutes les oeuvres classées dans le style manièriste ne sont pas parfaites loin s'en faut ! Au début du XVI ème siècle, les oeuvres se réclamant du manièrisme ne sont pas parfaites, le trait est quelque peu confus et les proportions non respectées, donnant ainsi un aspect désagréable à beaucoup de ces oeuvres. Il faudra attendre le milieu du siècle pour que les oeuvres manièristes soient plus abouties, mais ne reflétant pas la réalité ( musculatures trop accentuées, déformation des visages et des êtres etc. ), elles sont difficilement regardables !
Le maniérisme recouvre de nombreux courants artistiques selon les régions. Le maniérisme, d'abord perçu comme un idéal de beauté est pratiqué par des peintres de la Renaissance : Léonard, Raphaël, Michel-Ange, Le Corrège, Andrea del Sarto. Ces adeptes d’une beauté pure, ont cependant adopté dans plusieurs de leurs œuvres ( Sainte Anne, Jugement dernier de la Sixtine ) une pratique nouvelle : la déformation de la réalité, des outrances musculaires. Le vocabulaire associé au maniérisme est : élégance, préciosité, affectation, sophistication excessive, bizarrerie, fantastique, irréalisme, paradoxal.

Périodes

Les historiens, après beaucoup de tergiversations et de querelles se sont accordés pour reconnaitre trois périodes pour qualifier ce mouvement artistique :
– ses débuts en Italie, de 1515 à 1540, avec Pontormo, Perino del Vaga, Bandinelli, Beccafumi et le Rosso,
– son apogée, à Florence de 1540 à 1570 avec Vasari et Bronzino, et à Rome avec Salviati,
– son déclin à la fin du siècle qui se traduit par une période ou cet art devient brouillon et désuet.
Ce courant d'expression durera de 1500 à 1610.

La peinture Caravagiste

Le Caravage est né le 29 septembre 1571 à Milan. Son père, Fermo Merisi, était architecte et sa mère, Lucia Aratori, était issu d'une famille très respectée de Milan. En 1592, il s'installe à Rome, où il s'impose comme un peintre talentueux et obtient le patronage de plusieurs cardinaux et nobles.
Peintures de Caravaggio - Église de Saint-Louis des Français  - Rome, Italie  © istock Le caractère humain à l'excès, souvent trivial des tableaux de Caravage ( ses modèles sont des marginaux et les prostituées ), provoquent l’indignation de l’Église. Mais ce style est en vérioté en osmose avec son temps ( la contre-réforme ) ou l'on à tendance à considérer la réalité dans tous ses aspects, y compris les plus tristes. Le principe d’idéalisation initié par la Renaissance est abandonné au profit d’une description sans fard de la réalité, avec une franchise confinant à la brutalité qui fera dire à Nicolas Poussin, apôtre de la convenance : " Cet homme tuera la peinture ". Caravage se définit avant tout comme le peintre du réel, avec l’utilisation de clairs-obscurs, le peintre arrache à l’obscurité des tranches de réalité saisissantes. La mode 'Caravage' bat son plein, et, la radicalité de ce style rend propice les imitations. Jusepe de Ribera, a largement contribué à la diffusion du style en Espagne après 1616. Caravage se plaît à mêler les genres pour réécrire l’histoire, il adore également superposer l’histoire au genre, ou le genre à la nature morte. Cette mode sera suivie durant la première moitié du XVII ème siècle par plusieurs générations de peintres occidentaux.
Ce courant d'expression durera de 1630 à 1710.

La peinture Baroque

Le style Baroque succède à la période 'Renaissance', il remplace le 'Maniérisme' en s’inspirant de Michel-Ange ou Jean de Bologne.
La Descente de Croix Rubens Le mot baroque est dérivé du mot portugais « barroco » qui signifie une « perle imparfaite », et qu'il avait été utilisé dans le métier de bijoutier. En effet, certaines perles naturelles qui s'écartent des formes habituelles, régulières, sont connues comme des « perles baroques ». Le terme « baroque » a d'abord été utilisé dans un sens péjoratif, pour souligner les excès et la redondance excentrique ainsi que l'abondance de détails qui contrastaient avec la rationalité claire et sobre de la Renaissance. Il a d'abord été appliqué à l'architecture. Comme la plupart des désignations stylistiques, le mot « baroque » a été inventé par les praticiens de l'art au XVII ème siècle. Le mouvement connaît son âge d’or entre le XVI ème et le XVII ème siècle, il cohabite avec le classicisme, puis, dans le courant du XVIII ème siècle, est supplanté par le style 'Rococo'. Les grandes découvertes ( l’héliocentrisme par Copernic, la découverte de nouveaux continents ) sont à l'origine de ce style Baroque.
Le Baroque se met au service du Catholicisme pour le sauver de la réforme Protestante. Il cherche à captiver les fidèles, même si les thèmes utilisés sont éculés ( scènes montrant la Passion du Christ, du culte de la Vierge ou encore des saints ). Ce est atteint par Rubens quand il réalise l'Assomption de la Vierge réunissant dans cette oeuvre grâce et mysticisme. Le Baroque, dans tous les éxcès qu’il déploie pour attirer l'attention, n'est que le reflet de son temps : celui d'un Occident très instable. La constante remise en cause des savoirs, offre à la création artistique un goût d’absurde. Le baroque dépeint les sensations en délaissant la raison. Le clair-obscur est une volonté de théâtraliser des émotions pour émouvoir le spectateur. Caravage en fait la démonstration dans ses tableaux en insistant sur les postures dramatiques des personnages et sur le contraste des lumières.
Ce courant d'expression durera de 1660 à 1740.

La peinture Classique

Le Classicisme nait au XVII ème siècle en Italie, c'est le peintre Annibal Carrache qui en est le promoteur. Ce style est en rupture totale avec le Manièrisme et ses artifices. Il cherche à redonner toute sa noblesse à la peinture alors qu'un autre style se développe, le Baroque. L’art classique joint l’utile à l’agréable, en montrant des actions vertueuses, mythologique ou biblique, tout en procurant un vrai plaisir. La règle des trois s'impose dans les œuvres classiques : le temps, le lieu, l’action.
Poussin, la continence de Scipion, musée Pouchkine Moscou, 1640 Contrairement au baroque qui recherche le débordement et le mouvement, le classicisme offre une composition claire et ordonnée dans laquelle le massage s’énonce de manière évidente et sans détour. La composition est souvent fermée, c'est-à-dire que la scène est entièrement contenue à l'intérieur du cadre, contrairement à la composition ouverte du style baroque dans laquelle motifs et personnages sortent de la surface de la toile. Nicolas Poussin est la figure de proue de ce courant. il commence très jeune sa carrière de peintre et s'installe à Rome à partir de 1624. Au contact du travail des italiens il développe son propre style caractérisé par une grande rigueur dans la composition et des sujets, souvent inspirés de la mythologie et de l'histoire romaine et chrétienne, dans lesquels il apporte une réflexion sur l'homme, la morale héroïque et la nature. En France, Charles Le Brun est le peintre officiel de la cour de Louis XIV. Elève de Simon Vouet et fortement influencé par le travail de Nicolas Poussin il exprime dans sa peinture des sentiments héroïques et dramatiques. Chargé de décorer le Louvre et les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Versailles, il met son art au service de la monarchie en exaltant la grandeur du roi. Dans un classicisme très différent, Louis Le Nain représente la vie des paysans français du XVII ème siècle. Cela semble évident de nos jours, mais auparavant un personnage pouvait être représenté plusieurs fois dans le même tableau. Enfin, ces règles servent à montrer la supériorité de la raison sur les sentiments. Les maîtres de la Renaissance Michel-Ange et Raphaël s'addonneront à ce style nouveau. La peinture classique servira de faire valoir en France à Louis XIII et Louis XIV. La monarchie sera reconnaissante en créant l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648, afin d’imposer le « Bel Art ».
Ce courant d'expression durera de 1650 à 1715.

La peinture Rococo

Fusion du style rocaille Français et du Baroque tardif italien, le style Rococo s'implante en Europe de 1725 à 1789, c'est un art réservé à la petite noblesse et à la bourgeoisie, le peuple est totalement exclus des tableaux Rococo.
Amor als Gefangener La population d'ailleurs n'appréhendera que très tardivement les décors et tableaux Rococo destinés aux maisons bourgeoises et aux palais. La découverte tardive de ce style par le peuple contribuera à discréditer un pouvoir royal déjà bien terni ! C'est l'expression d’une société en plein déclin, le style Rococo représente les angoisses d’une société sous d'apparentes légèretés. Le but est d'oublier le réel devenu inquiétant. Dès l'année 1780 les initiés qui ont la certitude que les choses se dégradent pour la royauté et la noblesse, et qui voient poindre une révolution populaire, se feront discrets. Juste avant la révolution le rococo s’effacera pour laisser la place au néoclassicisme et au romantisme.
Pendant les 20 dernières années de règne de Louis XIV c'est une véritable chape de plomb qui fut posée sur les arts en général, tant le grand monarque devenait obsédé par sa religion. Une censure veillait à ne pas le contrarier avec des nouveautés qui n'auraient pas manqué delui déplaire.

A la mort de Louis XIV, l’art se libère du carcan imposé par le classicisme. Encouragé sous la régence de Philippe d’Orléans qui était un garnd amateur de nouveautés en tous genres, puis sous le règne de Louis XV, le goût rocaille et le style rococo sont les mirroirs d’une haute société devenue très légère et libertine. A la fin du règne de Louis XV cette société sera même devenu quelque peu dépravée.

Le style rocaille s’applique au mobilier ainsi qu’à la décoration intérieure et à l’architecture. Les éléments d’ornementation reprennent les motifs grotesques de la renaissance : masques, feuilles, coquilles, dragons, ailes de chauve-souris, dauphin etc... Composition et mise en place des personnages, postures et déguisements relèvent d’une volonté de montrer le monde non pas tel qu’il est, mais tel que l’on s'en moque. Le thème de l’Arcadie ( lieu imaginaire idéal tiré de la mythologie latine où règnent sagesse, bonheur et justice ) y trouve une place prépondérante ainsi que l’exotisme des contrées lointaines. Les fêtes de la cour à versailles sont les sujets principaux des peintres à la mode. Watteau les immortalisera mélancoliquement, Boucher les immortalisera érotiquement, Fragonard en fera ressortir les sentiments amoureux dans ses portraits, ses scènes mythologiques ou paysagères. Chardin donnera plus d'intimité aux scènes de genre et auxnatures mortes.
Ce courant d'expression durera de 1730 à 1789.

La peinture Néoclassique

Au XVIII ème siècle la mode est à l'étude de la Rome Antique. Durant cette période le mouvement Rococo est dénoncé pour sa décadance il sera remplacé par un style pur prônant le retour aux sources de l’Antiquité. L’admiration pour l’Antiquité est telle que tous voient dans la civilisation gréco-romaine un modéle. L’histoire de l’art s’empare de cette nouvelle mode devient un véritable culte.
Jacques Louis David (1748-1825)  Sacre de l’empereur Napoléon et couronnement de l’impératrice Joséphine à Notre-Dame, le 2 décembre 1804. Huile sur toile. H. : 6,21 m ; L. : 9,79 m Paris, musée du Louvre © RMN / Hervé Lewandowski Les œuvres représentent de grandes scènes historiques à la gloire du héros antique, en éliminant les fioritures. L’art devient symbolique pour servir d’enseignement. Les artistes représentent l’histoire dans leurs oeuvres et ce néo-classicisme est également appelé peinture d’histoire. Les couleurs utilisées sont sobres, et des tons unis se détachent sur un fond sombre, de plus, les tableaux néo-classiques sont élaborés à partir de calculs précis afin d'en simplifier la composition. Les lignes de fuite sont utilisées pour les perspectives, la géométrie est omniprésente dans le mouvement néo-classique. Jacques-Louis David est sans nul doute le grand spécialiste de cet art nouveau. Dès deuxième moitié du XVIII ème siécle, le néo-classicisme se développe pour atteindre son apogée de la Révolution Française à l’Empire. Le néo-classicisme passe de mode en 1830, remplacé par le Romantisme.
Ce courant d'expression durera de 1740 à 1815.

La peinture Romantique

Dans un premier temps le Romantisme regroupe la littérature et de la musique, mais très vite il gagne la peinture. En opposition au Rococo frivole et léger, le Romantisme fait la prt belle à l’expression des sentiments de l’artiste. Ce courant s’étend de 1790 à 1840 environ. Le terme Romantisme est tiré du vieux français Roman qui était utilisé pour désigner les récits de chevalerie en vers ou en prose, puis des aventures merveilleuses imaginaires.
Le 3 mai 1808 à Madrid, Goya – Musée du Prado, Madrid À contre-courant du Néoclassicisme, les artistes Romantiques s’opposent aux règles Académiques édictées par la précédente mode du Néoclassicisme, ainsi qu'aux traditions antiques. Le rêve, le doute, la peur deviennent leurs sujets de prédilection à travers des paysages ou des scènes historiques. La lumière et la couleur sont au coeur des préoccupations de ces peintres, les artistes allemands et anglais remettent en cause la théorie d’Isaac Newton selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Les artistes français resteront à l'écart de ces batailles techniques. Les premièrs tableaux Romantiques sont anglais, mais le mouvement s’étendra rapidement à l’Allemagne, la France et l’Espagne. La peinture Romantique se développe sous la Monarchie de Juillet ( 1830-1848 ) avant de s’épanouir durant le Second Empire ( 1852-1870 ). Bouguereau et Gérôme incarnent ce style.
Ce courant d'expression durera de 1830 à 1870.


L'école de Barbizon

La naissance de ce courant coïncide avec le début de la Monarchie de Juillet qui voit le Duc d'Orléans revenir sur le trône. C'est une association d’artistes qui ont travaillèrent dans le village de Barbizon, près de la forêt de Fontainebleau, entre les années 1830 et 1870. Les membres de l’École avaient des intérêts et des styles artistiques différents, mais se concentraient principalement sur les paysages et la peinture de plein air, avec le désir commun d’élever ce genre pictural de l’arrière-plan des scènes classiques à un sujet à part entière. La campagne, les arbres centenaires, et les travailleurs des champs exercent un fort attrait pour la redécouverte de la beauté naturelle à l’écart de la ville, inspirant plusieurs générations d’artistes.
Jean-Baptiste Camille Corot, Souvenir de Mortefontaine (1864 ; huile sur toile, 65 x 89 cm ; Paris, Louvre) Comme les artistes réalistes, ces peintres désirent représenter ce qu'ils voient sans références liées à l’imaginaire. Théodore Rousseau s’installe dans les années 1830 à Barbizon avec l’objectif de peindre la nature telle qu’elle est, avec sa lumière et ses climats, c'en est terminé des atmosphères intérieures et fantastiques des peintres Romantiques. Ce retour à la nature est une réaction face au développement de l’industrialisation.
Il est rejoint à Barbizon par des peintres comme Charles-François d’Aubigny, Constant Troyon, Narcisse Diaz de la Pena, Jules Dupré, Jean-François Millet. Camille Corot est aussi qualifié de l’Ecole de Barbizon même s’il ne fait pas partie du groupe. L’inspiration du groupe de Barbizon se puise dans la peinture anglaise, du début du XIX ème siècle incarnée par Turner et Constable. L’abandon de l’idéal, au profit de la beauté d’une nature à la lumière changeante, permettra à Rousseau et ses compagnons d’apporter une approche nouvelle qui influencera fortement le futur groupe des impressionnistes des années 1870.
Ce courant d'expression durera de 1830 à 1870.

La peinture Orientaliste

Colbert acheta des manuscrits arabes et syriaques destninés à la Bibliothèque royale, ces manuscrites furent tous traduits. Cet intéret croissant pour l'Orient se retrouva ainsi dans certains des ballets produits à Versailles, dans les lettres persanes de Montesquieu, dans des tableaux comme les Odalisques de François Boucher. Pour comprendre l'intéret pour l'Orient dans les créations artistiques occidentales de la fin du XVII ème siècle, il convient de rappeler quelques événements importants.
- En 1798, la campagne d’Égypte de Bonaparte contribue à informer les Français sur l'Orient.
- En 1821, la guerre en Grèce contre l’Empire Ottoman.
- Grâce à Eugène Delacroix artiste voyageur qui se rend au Maghreb.
- En 1829, Victor Hugo dans la préface des Orientales rappelle que 'l’Orient est une préoccupation générale'.
- En 1830, sous le règne de Charles X, une vaste contrée bordant la mer est prise pour faire cesser les piratages des navires Français, ce territoire deviendra ’Algérie.

Femmes d'Alger dans leur appartementde Eugène Delacroix Les années 1850-1860 sont l’apogée du mouvement, notamment lors des expositions universelles de 1855 et de 1867 dont la première présente La Chasse aux lions de Delacroix, copiée avant l’incendie de 1870 par Odilon Redon (1840-1916) et Jules Coudray avant 1870. À l’exception de Benjamin-Constant (1845-1902) dont les Prisonniers marocains (1875) s’inspirent de la réalité, l’orientalisme de la nouvelle génération dépeint des scènes de genres souvent banales. Elles racontent l’Orient pour un public en quête de dépaysement. L’intérêt des peintres français se porte principalement vers la Turquie et l’Egypte, après l’inauguration du canal de Suez en 1869. A cette époque les scènes sont sublimées comme dans Sinbâd le marin (1868) de Dauzats. Un autre groupe d'artistes s’attache à reproduire une vision réaliste dans ses tableaux, tel Louis Théodore Devilly ( Bataille de Sidi-Brahim, 1859 ) ou Etienne Dinet (1861-1929) qui se convertira à l’islam. Après une période d’essoufflement à la fin du XIX ème siècle, l’Orientalisme contemporain connaît un regain de vigueur grâce à la création de la villa Abd-El-Tif en 1907, certains Fauves comme Dufy et Marquet y séjournent. Ce genre est en plein épanouissement de 1920 à 1960.

Anne-Louis Girodet
Révolte du Caire, 21 octobre 1798, 1810
Huile sur toile, 33 x 507 cm. Versailles, musése national du château. MV 1497 Pour résumer, l'Orientalisme n'est pas un courant artistique même si la période interressée par ce style dépasse le siècle, il est défini comme une mode apparue au XIX ème siècle avec les conquêtes militaires, qui dépeint le monde Musulman dans ses paysages et ses atmosphères. Il n'y a pas non plus d'artistes exclusivement orientalistes, seuls quelques artistes se sont essayés à cette mode et ce de manière ponctuelle. Cette peinture souligne l’exotisme de la vie intime, les femmes, des scènes d'intérieurs, des paysages de guerre, des scènes d’extérieurs. Ce style Orientaliste attire des artistes anglais, allemands, italiens, américains, en 1893, la Société des peintres orientalistes français voit le jour et l’année suivante est lancé le Salon annuel. C’est Eugène Delacroix qui sera le représentant de l’Orientalisme même si Ingres fut un temps attiré par ce style.
Ce courant d'expression durera de 1850 à 1960.

La peinture Réaliste

En 1848, une fois de plus une révolution voit le jour en France, le peuple se soulève contre le pouvoir en place et instaure la II ème République. Les préoccupations sociales touchent également les arts, certains peintres vont sortir du conformisme et s'intéresseront à la vie des pauvres, à la situation des ouvriers, des paysans. Ils puisent leur inspiration dans la réalité du moment et non plus dans les récits de l'Antiquité.
Gustave Courbet (1819-1877) Les Cribleuses de blé, 1854. Huile sur toile. H. : 1,31 ; l. : 1,67 m . Nantes, musée des Beaux-Arts © RMN / Gérard Blot Courbet sera le chef de file de ce nouveau style. Il se différencie des autres peintres car ses modèles sont la naturen et le peuple. Il peint de nombreux portraits et paysages, en 1855, après avoir été une fois de plus refusé au Salon, il décide de monter sa propre exposition. Il accroche ses toiles dans une baraque en bois à Paris qu'il nomme le 'Pavillon du Réalisme'. Il s'agit d'une première dans le monde de la peinture, et, elle inspirera les impressionnistes vingt ans plus tard. Courbet veut faire de l'art vivant, pour représenter des sujets du quotidien. En 1850, Courbet peint 'Un enterrement à Ornans', cette oeuvre sera très critiquée. Il utilise le grand format, jusque-là réservé à la peinture historique, pour peindre une banalité notoire, une scène ou les paysans sont sur le même plan que les notables et les prêtres, de plus, le trait est épais, laissant volontairement apparaître les traces de son pinceau. Champfleury, critique d'art défendra Gustave Courbet et son Enterrement à Ornans qui correspond à ses théories sur l'art en publiant le manifeste du réalisme en 1857 sous le titre 'Le Réalisme'.
Ce courant d'expression durera de 1848 à 1870.

La peinture Impressionniste

l’impressionnisme est un mouvement artistique apparu en France vers 1860. Les oeuvres sont en rupture avec tout ce qui a pu se faire au paravant, les artistes ne cherchent plus la perfection des représentations, mais la mise en valeur de la lumière, des reflets, de la chaleur. Ce terme caractérise également un style de musique apparu à la même date. Les impressionnistes peignent des scènes d’extérieur en révélant l’effet que produisent les variations constantes et imperceptibles de la lumière sur les éléments, comme par exemple le miroitement des eaux. Claude Monet, Paul Cézanne, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, ainsi que Camille Pissarro sont les principaux représentants du mouvement. Critiqués ils sont exclus des salons officiels, c'est dans ce contexte qu'ils organisent leur propre exposition en 1874 à Paris.
Impression, soleil levant (1872), par Claude Monet. Peinture à l'huile. (Musée Marmottan, Paris.) L’exécution d'un tableau est rapide car il s'agit de décrire une impression fugitive, c'en est terminé du dessin précis, les formes et les volumes sont suggèrés flous. Les tableaux impressionnistes se caractérisent par des touches colorées imprécises, qui forment cependant un ensemble réaliste. Les représentants de ce courant Impressionniste sont Monet, Renoir et Cézanne. Le postimpressionnisme désigne plusieurs styles de peinture issus de l’impressionnisme. Vincent Van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec se réclament à leurs débuts de l’impressionnisme, avant d’ouvrir de nouvelles voies picturales. Le néo-impressionnisme est représenté par Georges Seurat, Camille Pissarro et Paul Signac. Ces peintres utilisent une technique particulière, le pointillisme, qui consiste à appliquer sur la toile de minuscules points de couleurs pour constiter des formes, des zones d’ombre et de lumière. Chaque peintre impressionniste est différent des autres, et, leur art évoluera vers de nouvelles méthodes de travail. Ainsi, Renoir abandonne la peinture par touches et dessine des contours plus précis. Cézanne commence à représenter des formes compactes structurées par la lumière. Ils préfigurent le courant pointilliste ou néo-impressionniste illustré par Georges Seurat. L’art impressionniste reste figuratif, mais il annonce l’abstraction du XX ème siècle en privilégiant la couleur au détriment du modèle. Vincent Van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec qui se réclament de l’impressionnisme abandonneront à terme ce style pour créer leur mouvement.
Ce courant d'expression éphémère durera de 1860 à 1890.

La peinture Cubiste

Cézanne transforme les objets en volumes géométriques, qui s’éloignent de la représentation réaliste de la peinture classique. Braque et Picasso en créant le courant cubiste délaissent la perspective cavalière, principe fondamental de la peinture depuis la renaissance, pour en créer d'autres ( totalement déformées ).
Le Musicien (1914) par Louis Marcoussis - The Nationale Gallery of Art - Chester Dale Collection Les cubistes désirent représenter les éléments qu'ils peignent dans leurs intégralités. Ils montrent tout ce qui caractérise l'élément même ses parties cachées, ils mélangent la vue de dessus, les vues de profils, la vue de dessous de chaque élément et le résultat obtenu est irréaliste, et désagréable à regarder. Par ce système de représentation, le cubisme cherche à traduire la globalité de l’objet en une seule image irréelle. Pour compenser cette image défigurée, les artistes devront introduire des éléments qui aideront à la reconnaissance de l’objet peint, lettres, chiffres, fragments de matériaux divers.
Il convient de distinguer trois périodes dans le mouvement cubiste :
Le cubisme cézannien ou pré-cubisme qui naît en 1907 avec Pablo Picasso et Georges Braque sous l'influence de Cézanne. Le point de vue est pluriel, les volumes sont géométrisés. Les œuvres emblématiques de cette période sont Les Demoiselles d'Avignon de Picasso (1907) et Maisons à l'Estaque de Georges Braque (1908).
Le cubisme analytique (1909-1912)ou l'on trouve des formes géométriques fragmentées. La palette des couleurs se restreint : noirs, gris, bruns et ocres. Le Portrait d'Ambroise Vollard (1910) de Pablo Picasso en est un exemple particulièrement caractéristique. On voit apparaître dans les œuvres des caractères d'imprimerie, des lettres, des papiers collés ou encore des trompes l’œil. Broc et violon de Georges Braque, avec un clou en trompe l’œil en haut de la toile, est un bel exemple de chef d’œuvre de cette période du cubisme.
Le cubisme synthétique (1912-1919) ou les papiers collés sont de plus en plus utilisés, les couleurs reviennent en force et très variées : rouge, jaune, vert, bleu, gris, marron. Des matières naturelles telles que papier, sable, sciure de bois, verre, etc. sont directement collées sur la toile.
Ce courant d'expression durera de la III ème République à la seconde guerre mondiale.

Le Fauvisme

Le fauvisme apparaît en France en 1901 et la dynamique de ce courant est positive, pleine de vitalité. Les œuvres sont reconnaissables ( emploi de larges surfaces de couleurs éclatantes ), avec des images figuratives simplifiées qui font penser à une ébauche.
Henri Matisse, La plage rouge, 1905 C'est la continuité des travaux de Cézanne, poussée un peu plus loin par Gauguin au cours de son voyage à Tahiti. Cherchant lui aussi à exprimer l’intensité des teintes observées, il aboutit à une simplification du dessin. Gauguin dans ces peintures accordera la primeur aux couleurs au détriment du dessin, pour donner une intensité jamais observées. Les peintres fauves vont poursuivre cette démarche, juqu'à ce que le dessin disparaisse pour laisser la place à des taches colorées ( touches épaisses et larges ). C'est un art primitif, comme le proclamait Gauguin qui cherchait volontairement à se rapprocher de ce style en s’imprégnant du monde Tahitien. En effet, c’était pour lui un moyen de porter un nouveau regard sur la peinture, loin des références de la peinture académique du monde occidental. Les œuvres du fauvisme ouvrent les portes à une abstraction de l’image, qui aboutira plus tard à l’art abstrait. De nombreux artistes vont poursuivre ces recherches, comme Malevitch ou Klein. D'autres vont travailler sur l’essence même de la couleur, comme Rothko.
Ce courant d'expression éphémère durera de 1901 à 1908.

Le Futurisme

Le manifeste du futurisme fut écrit par le poète italien Filippo Tommaso Marinetti, et publié dans le quotidien italien Gazzetta à Bologne le 5 février 1909, puis dans le Figaro le 20 février 1909. Le futurisme est le rejet du passé, une célébration de la vitesse, de la violence, de la jeunesse et de l'industrie. C'est un outil militant en faveur du rajeunissement et de la modernisation de l'Italie. Filippo Marinetti rassemble autour de lui plusieurs peintres, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Gino Severini et Luigi Russolo. Ces peintres spécialisés dans le cubisme vont créer une dynamique et une énergie remarquable. C'est en grande partie un phénomène italien, mais il y a eu des mouvements identiques en Russie, en Angleterre en France etc.
Le Futurisme Le Futurisme a impacté tous les Arts, comme par exemple l'art déco, le constructivisme, le surréalisme, le dadaïsme, le précisionnisme, le rayonnisme et le vorticisme. Ils utilisèrent une technique consistant à réduire la lumière et la couleur en un champ de pointillés et de rayures. Severini fut le premier à entrer en contact avec les cubistes, et, en 1911 les peintres futuristes adoptèrent les principes des cubistes, qui leur offraient un moyen d’exprimer l'énergie dans leurs peintures. Plusieurs futuristes Italiens soutinrent le fascisme, car comme eux, ces futuristes étaient des nationalistes, et des admirateurs de la violence opposés à la démocratie. En 1918, Marinetti fonda le 'Partito politico Futurista' qui fut phagocité par les Faisceaux de combat de Benito Mussolini en 1919, faisant de Marinetti l'un des premiers membres du Parti national fasciste. Il s'opposera ensuite aux fascistes les qualifiant de réactionnaires, il quittera le parti fasciste en 1920 pour se retirer de la vie politique pendant plusieurs années. Il soutiendra néanmoins le fascisme italien jusqu'à sa mort, en 1944. La subordination des futuristes au fascisme leur garantira une place de choix en Italie, et la possibilité de travailler à des grands projets nationaux d'architecture. Les 'Funérailles de Galli' est une grande toile de 1911 relatant des événements ou l'artiste avait été impliqué en 1904. L'attaque de la police y est représentée par des diagonales et des plans brisés. Marinetti grâce à Mussolini deviendra académicien, et se réconcilia même avec l'Église catholique, déclarant que Jésus était un 'futuriste'.
Ce courant d'expression durera de 1909 à 1941.

La peinture Expressionniste

Ce terme appartient au critique d’art 'Wilhelm Worringer', qui l'a utilisé pour la première fois en 1908. Influencé par Van Gogh, Edward Munch est le père de l'expressionnisme allemand ( avec lui la réalité devient expressive ). Le groupe expressionniste Die Brücke avec, entre autres, Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde, dénoncent la corruption, la guerre et le malaise ambiant. Ils travaillaient ensemble dans une boucherie d’un quartier populaire de Dresde.
Edward Munch, le Cri, 1893 Les sujets de leurs tableaux étaient inspirés par leur environnement : paysages, portraits, scènes de rue. Ils avaient une autre source d’inspiration ( ils voyageaient pendant les mois d’été pour approfondir leurs connaissances sous une direction commune, soit dans les environs de Dresde, à Goppeln ou au bord des lacs de Moritzberg, à Dangast sur la mer du Nord, sur l’île baltique de Fehmarn ou sur la côte baltique à Nidden, etc. ). Le paysage, le nu en tant que formes de la nature ainsi que les music-hall, sétaient des thèmes récurrents pour Die Brucke. Ce mouvement artistique sera muselé par les Nazis qui jugeront cet art 'dégénéré'. L’avènement de l’expressionnisme coïncide avec la vulgarisation de la photographie intervenue après 1850, qui permet de fixer la réalité bien mieux que la peinture. L’expressionnisme apparait dans la poésie et la peinture comme un 'mouvement d'avant-garde' juste avant la Première Guerre mondiale. Le rejet de la conception traditionnelle de la réalité représentée par l’impressionnisme, est ce qui caractérise le mieux cette nouvelle génération de peintres rebelles. Ces modernistes ont compris que la représentation des apparences extérieures ne constituait qu’un aspect de la réalité et ne permettait pas d'apréhender l’essence des tableaux. Pour eux, l’analyse même minutieuse de ce qui est observé, puis son interprétation mentale, ne réussissent pas à exprimer un être holistique. La peinture Expressionniste est restée populaire pendant les années de la république de Weimar, en particulier à Berlin. Le stress inhérent aux expressionnistes est défini comme une réaction au positivisme, au naturalisme et à l'impressionnisme. Généralement les styles nouveaux sont générés par des bouleversements politiques ou religieux comme les guerres ou la Réforme protestante, des périodes de chaos et d'oppression. Le travail du peintre est peu impressionnant, mais il transporte le spectateur vers des émotions en utilisant le drame et l'horreur de la scène représentée. Les artistes représentatifs de ce mouvement sont, Max Oppenheimer, Emilio Giuseppe Dossena, Vassily Kandinsky, Maurice Rocher, Marc Chagall et Willem de Kooning.
Ce courant d'expression durera de 1908 à 1940.

La peinture Surréaliste

le surréalisme appartient au groupe qui s’intéresse à l’intériorité humaine, au moi. André Breton publie en 1924 le Manifeste du surréalisme. Le dadaïsme constitue une première esquisse du surréalisme par son côté contestataire. La fantaisie volontairement débridée des artistes se rattachant à ce mouvement préfigure les audaces futures des surréalistes. Le surréalisme impacte la littérature, la peinture, la musique et le cinéma. Les surréalistes se situent très à gauche et beaucoup d'entre eux s'engageront au parti communiste. Il ne faut pas perdre de vue que la plupart des surréalistes étaient de jeunes hommes épris d'idéal qui avaient vécu le premier conflit mondial comme la manifestation de la sidérante bêtise des dirigeants. Le communisme leur apparaissait comme le recours ultime. Le marxisme leur offrait une base idéologique intellectuellement confortable pour contester et ridiculiser la 'société bourgeoise'.
La peinture Surréaliste La dimension poétique du surréalisme constitue un aspect essentiel du mouvement. En peinture, l'exploration de l'inconscient, de l'onirisme, de l'absurde, permet une liberté créative faisant naître presque inéluctablement des images provoquant l'émotion. L'intention poétique du peintre détermine la plastique de l'œuvre. Il ne s'agit pas de représenter le réel mais de susciter une émotion poétique par l'image. Les surréalistes utilisent le concept d’inconscient très à la mode à cette époque, il y aurait à la base même de toute personnalité, de façon cachée, un ensemble psychique complexe qui se construit en fonction des rapports entretenus avec nos semblables et nos parents. L’inconscient déterminerait dans une large mesure notre personnalité. Il est évidemment intéressant pour des artistes de faire émerger cet inconscient par l’écrit, l’image ou la musique. L’œuvre ainsi produite aurait une profondeur inédite puisque puisée dans les trèsfonds de notre personnalité. Dans le domaine de la peinture, les œuvres sont figuratives, ou la réalité perçue consciemment fait l’objet d’un traitement cauchemardesque. Les tableaux ainsi obtenus sont reconnaissables, comme les peintures de Max Ernst et de Salvador Dali qui représentent un monde étrange qui ne correspond pas à réalité. Les objets sont déformés ou détournés de leur fonction initiale, des êtres hybrides apparaîssent comme ceux de l’enfer de Jérôme Bosch. Les oeuvres des surréalistes sont inquiétantes, conformément à ce que prétendent révéler les théories freudiennes. Notre conscience est une couche superficielle sous laquelle bouillonne une mer de conflits, de rêves, de frustrations, de pulsions. Les tableaux des peintres surréalistes fournissent la représentation visuelle de la théorie de Freud.
Ce courant d'expression durera de 1925 à 1970.

La peinture Expressionniste Abstraite

Son échelle monumentale, son romantisme et ses revendications de liberté individuelle, font de l’expressionnisme abstrait un art typiquement américain. Certains historiens vont même jusqu’à avancer que la CIA aurait financé ces artistes dans le cadre de la Guerre Froide. Soucieuse d’assoir l’image de puissance américaine face aux Soviétiques mais également de l’Europe, la CIA aurait vu l’expressionnisme abstrait comme un moyen de promouvoir l’hégémonie culturelle des Etats-Unis. Cette technique consiste à appliquer de la peinture sur la toile, par jets plus ou moins drus. Par ce biais, l’oeuvre est le fruit de la gestuelle du peintre. Willem de Kooning se rapproche de Pollock dans sa peinture et ses coups de pinceaux spontanés et irréfléchis. Dans une démarche autre mais dans le même but de dégager une certaine intériorité, Mark Rothko inonde la toile d’une seule couleur en quête du sublime, ou la beauté est absente de cette recherche. Cette technique appliquée par Barnett Newman devait faire de l’oeuvre une expérience spirituelle, ou à minima, comme les peintures de Pollock, permettre de renouer avec son fort intérieur.
Ce courant d'expression durera de 1950 à 2010.

La peinture Abstraite

L’art abstrait naît au début du XX ème siècle, alors que les styles à la mode sont le fauvisme, le cubisme et l’expressionnisme. La peinture Abstraite se distingue par la libération de la couleur, des formes, et du sujet. La figuration s'estompe, au profit de la forme. Dans ces conditions le style réside dans les recherches chromatiques sans tabous.
Tableau de La Tour des chevaux bleus de Franz Marc (1913) - (Source image Wikipédia) La contribution du peintre Vassily Kandinsky à l'art abstrait est primordiale, il raconte que c'est Paul Klee, avec qui Vassily Kandinsky noue une grande amitié, qui l'aide à abandonner son travail pour se focaliser sur l'imagination et la mémoire. Kandinsky ajoute que son désir d'abstraction est né d'une 'absolue nécessité intérieure'. Le peintre raconte dans le livre Regards sur le passé et autres textes (1912-1922) qu'il découvre chez lui au crépuscule « un tableau d’une beauté indescriptible, imprégné d’une grande ardeur intérieure ». C'était une de ses peintures accrochée sur le côté. Le lendemain, l'artiste essaie de « retrouver à la lumière du jour l'impression éprouvée la veille ». En vain. Vassily Kandinsky dit que l’objet nuit à ses tableaux. Pionnier et père de l'abstraction lyrique, le peintre prend le parti pris de la puissance des émotions et la force de la couleur.
Les débuts de l’art abstrait sont difficiles à définir, car de nombreux peintres aux styles différents s'adonnent à cette nouvelle mode, chacun apportant sa touche personnelle pour définir l’abstraction. Le cas de Georgiana Houghton est singulier, en effet elle n'eut pas accès aux classes de dessin et peignait d'après nature, initiée au spiritisme, elle devint artiste médiumnique dès 1861, année de ses premières œuvres abstraites. Georgia Houghton prétendit alors que sa main était guidée par de grands peintres de la Renaissance comme Le Titien et Le Corrège. Ses dessins spirites furent d'abord des compositions florales figuratives. Ses œuvres regroupent des représentations de figures du monde des esprits et des « portraits » spirituels de ses proches. Georgia Houghton a pourtant cherché à médiatiser son travail, en vain. Il reste une quarantaine de dessins abstraits colorés, exécutés à l'aquarelle et à la gouache. Un grand nombre d'œuvres a été perdu.
Les historiens de l'art s'accordent pour dater la naissance de La peinture Abstraite à l'année 1910 ( la Première aquarelle abstraite de Vassily Kandinsky ). Ce peintre russe, membre du courant d’avant-garde d’Europe de l’Est, est le premier à peindre sans figuration. Ainsi se définira l’art abstrait : un art qui, à l’opposé de l’art figuratif, ne représente pas la réalité, s’en exonére. Cet art se concentre sur les couleurs et les formes, libéré des sujets ou objets du monde extérieur.
Ce courant d'expression durera de 1910 à 2000.

La peinture Pop Art

En 1947 Eduardo Paolozzi inclut le mot Pop dans une œuvre ( tableau composé d’images découpées d’une pin-up, du logo Coca-Cola, d’une tarte aux cerises et du mot Pop ).
En 1956 Le collage Pop emblématique de Richard Hamilton est exposé à la galerie d’art Whitechapel de Londres.
En 1957 Hamilton définit le Pop, conçu pour le grand public, éphémère. Ouverture de la galerie de Leo Castelli à New York qui fait la promotion d'oeuvres Pop Art.
En 1960 Premières peintures d'Andy Warhol ( des oeuvres qui s'inspirent de bandes dessinées, telles : Dick Tracy et Superman ). Andy Warhol sera pour le Pop Art ce que fut Léonard de Vinci fut pour la Renaissance.
En 1971 Warhol réalise l'illustration la pochette du disque Sticky Fingers des Rolling Stones.
MARYLIN - KISS de CYNTHIA.B, une artiste renommée de La la peinture Pop Art Le pop art est un mouvement artistique qui a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale en Angleterre. Le pop art arrive rapidement aux États-Unis, ou il connait essor fulgurant dans cette société consumériste. Ses sujets sont le quotidien, le peuple et l'urbanité. Les représentants du Pop Art dont Joe Trilson, Richard Smith, Peter Phillips, David Hockney et RB Kitaj partagaient le même intérêt pour la consommation des temps modernes. Le Pop art conteste les traditions, isole l'objet, ou le combine avec d'autres objets, pour la contemplation.
Pop art et Minimalisme sont considérés comme les derniers avatars artistiques de l'art moderne. Le Pop art est caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la culture de masse populaire, tels que la publicité, les bandes dessinées et les objets culturels mondains. Le Pop art est largement interprété comme une réaction aux idées dominantes de l'expressionnisme abstrait. Le pop art ne fait que photographier son époque en se montrant quelques fois provocateur. Les artistes s'emparent de moyens industriels de production ( sérigraphie, acrylique ). Andy Warhol en fut incontestablement sa figure de proue, auquel il convient d'ajouter Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jasper Johns, James Rosenquist. Warhol s'est inspiré de Duchamp en redéfinissant le statut de l’artiste : 'C’est un emploi comme les autres', disait-il avec ironie. Le pop art sera à l'origine d'une starisation de l’artiste : 'À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale', prophétisait Warhol à la fin des années 1960.
En France l'artiste peintre Cynthia.B est de nos jours la représentante la plus connue de ce courant Pop Art.
Ce courant d'expression dure de 1955 à nos jours.

La peinture Médiévale Fantastique

Au début du XIX ème siècle, la fantasy ( imagination ) est un genre littéraire ou des éléments surnaturels y sont évoqués. Il ne faut pas le confondre avec le fantastique, ou le surnaturel côtoie le monde ordinaire. Dans ce registre de la fantasy, la magie est acceptée au sens merveilleux. Le médiéval-fantastique s’est épanoui au XX ème siècle, plus particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, avant de triompher en ce début de XXI ème siècle.
Les créateurs de la fantasy médiévale sont William Morris ( 1834-1896 ) et John Ronald Reuel Tolkien ( 1892-1973 ), le premier s’inspire de la légende arthurienne dans ses poèmes ( The Defense of Guenevere and Other Poems, 1858 ). A cette date, de nombreux auteurs et cinéastes s’empareront de ce créneau très porteur. Tolkien étudie et enseigne à Oxford et se spécialise en philologie de l’anglo-saxon. Son collègue et ami C.S. Lewis, auteur des Chroniques de Narnia (1950-1956), est titulaire d’une chaire de littérature du Moyen-Âge et de la Renaissance. Tolkien devient la référence dans le domaine de la fantasy médiévale. Ses œuvres majeures, Bilbo le Hobbit ( 1937 ) et la trilogie du Seigneur des anneaux ( La communauté de l’anneau 1954 ), Les deux tours ( 1954 ) et Le retour du roi ( 1955 ), s’inspirent de l’univers symbolique foisonnant du Moyen Âge. Tolkien considère d'ailleurs son livre comme « un conte de fées pour des adultes », avec lequel il parvient à faire rêver petits et grands. Le monde entier se passionne pour les aventures du hobbit Frodon Sacquet en Terre du Milieu, qui, aidé de ses nombreux amis comme son comparse Sam, le mage Gandalf ou l’héritier d’une dynastie royale Aragorn.
Sombral de BELZAUKIÉ, une artiste renommée de La peinture Médiévale Fantastique L’heroic fantasy ou le sword and sorcery, que nous pouvons traduire par 'merveilleux héroïque' ou 'médiéval fantastique', est un sous-genre littéraire de la fantasy qui présente un récit héroïque dans le cadre d'un monde merveilleux. Ce sous-genre s'inspire de la littérature médiévale, comme 'les légendes Arthuriennes', 'les épopées chevaleresques nordiques', 'les légendes Celtes'. Les histoires de chevaliers, de quêtes héroïques, de magie de sorcières et de créatures fantastiques constituent la principale source d’inspiration de ce style. Si les mythologies Celtes et Scandinaves sont les principales références de ce style il convient d'y ajouter celle des Slaves et des Germains. Le moyen-âge, avec ses châteaux, princesses, chevaliers et intrigues, a servi de toile de fond aux innombrables histoires Médiévales Fantastiques, quant aux personnages ils sont tous surnaturels comme les Dragons, Gobelins, Créatures des marais, Vampires, Griffons, Hippocampes, Phénix, Trolls, Chevaliers-fantômes, Nymphes, Dryades, Gargouilles, Licornes, Sorciers et Sorcières, Harpies, Banshees, Loups-garous, Fées, Chimères, Griffons, Géants, Gnomes et Lutins !
Après la seconde guerre mondiale, le succès littéraire du 'Médiéval Fantastique' est tel, que les peintres vont créer le style 'Médiéval Fantastique'. Ce style de peinture rencontrera lui aussi un engouement populaire fulgurant et planétaire auprès des enfants et des adultes qui ont gardé leur âme d'enfant.
L'artiste BELZAUKIÉ est de nos jours, une des plus célèbres à s'exprimer, dans cet art très prisé, par les adolescents mais également par les adultes. Pour en savoir plus ssur cette Artiste peintre    Voir +

Ce courant d'expression dure de 1935 à nos jours.

histoire de france

476
986
CHILDÉRIC I
LOUIS V
Haut Moyen-Âge Avec la chute de l'empire Romain en 476, et les bouleversements anarchiques qui s'en suivirent, ce grand royaume fut démenbré en plusieurs entités appelées royaumes Francs qui subiront de nombreuses invasions barbares. Au fil des siècles, ces royaumes se livreront des guerres impitoyables, et leurs frontières en seront constamment remaniées. Durant cette période le mode de vie s'adapte à la "survie", le commerce décline et les villes se dépeuplent. Le royaume des Francs devient le plus puissant d'occident. Clovis ayant eut l'intelligence de se faire baptiser, scelle son destin avec celui de l'église catholique. Une certaine stabilité sera retrouvée avec l'avénement des Caroligiens ( en 751 Pépin le Bref devient le premier roi Carolingien en remplacement du dernier roi Mérovingien Childéric III ) qui réussiront en quelques décennies à unifier les Francs et beaucoup d'autres peuples en un seul royaume, celui des Francs ou Franciæ. C'est sous Charlemagne que le royaume Franc sera le plus grand, à tel point qu'il deviendra l'Empire de Franciæ. Le véritable fondateur de la dynastie Carolingienne est Pépin II, dit Pépin de Herstal, petit-fils de Pépin de Landen et de saint Arnoul, maire du palais d’Austrasie en 679, il vainc les Neustriens en 687, et se fait nommer maire du palais pour tout le royaume franc par Thierry III, qui n’a plus de royal que le titre. Pépin II gouverne en s’appuyant sur la religion et la papauté.
Charles Martel, bâtard de Pépin II, dernier de ses fils vivants, ne mettra que 7 ans pour réunir l’Austrasie et la Neustrie et s’imposer comme maire du palais ( 721-741 ). Il lutte contre l’invasion arabe ( Poitiers en 732 ) et reconquiert des territoires du Sud-Ouest, sauf Narbonne qui reste aux mains des Arabes. Il apparait ainsi comme le protecteur de la civilisation chrétienne. En 734, le pape Grégoire III menacé par les Lombards, appelle à son secours Charles Martel, auquel il donne le titre de vice-roi. En 737, à la mort du roi Thierry IV, Charles Martel ( Maire du Palais ) fait enfermer son héritier légitime Childéric III, dans le monastère de Saint Bertin à Sithiu ( Saint-Omer ), sans oser toutefois prendre le titre de Roi. En 741 Charles Martel décéde, et, Griffon, le fils illégitime tentera d’obtenir sa part, mais il sera très vite neutralisé par ses frères. Face à l’agitation des aristocrates d’Austrasie, les deux frères sont contraints de rappeler Childéric III sur le trône en 743.
Suite à la trahison du Pape Étienne II en novembre 751, Pépin réalise enfin son rêve, et le roi mérovingien Childéric III est déposé et à nouveau enfermé dans le monastère Saint Bertin à Saint-Omer. Pépin le Bref est sacré roi ( roi des Francs et de Patrice des Romains 'Patricius Romanorum' ) le 27 juillet 754 dans la basilique de Saint-Denis.

partage de verdun août 843 Le malheureux Childéric III trahi, est déposé et tondu ( les cheveux longs, étaient le signe du pouvoir chez les Francs ). Il va finir ses jours au monastère de Saint-Bertin, à Saint-Omer... Envoyé, la tête rasée, à Sithiu et enfermé dans le monastère bas de Saint Bertin, Childéric III y fut reçu moine en 751, et y mourut en 755. La dynastie des Mérovingiens s'est brutalement arrétée a Saint-Omer en l'an de grâce 751, pour être remplacée par celle des Carolingiens. La suite est connue de tous, Charlemagne deviendra Empereur son Empire s'étendra de l'Elbe à l'Èbre, et sa capitale sera Aix-la-Chapelle. Ses successeurs braderont cet Empire, le dernier Carolingien sera louis V le Fénéant qui régnera de 986 à 987 ! Hugues Capet déposera sans mal ce roi pour fonder à son tour la dynastie des Capétiens.   
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987
1328
HUGUES CAPET
CHARLES IV
Moyen-Âge Cette période se situe entre les années 987 et 1314, elle englobe totalement le règne des Capétiens. Il convient de noter, que la descendance de Philippe IV le Bel s'éteindra 14 années après sa mort, et, que ce signe sera interprété par le peuple comme la réalisation de la malédiction lancée 14 années plus tôt à son encontre par Jacques de Molay ( dernier maître de l'Ordre du Temple ). A la mort du dernier roi Carolingien Louis V le 21 mai 987, le duc de Lorraine Charles, dernier descendant de la lignée carolingienne, comptait parmi les Francs un si petit nombre de partisans, que lorsqu’il s’adressa à l’évêque Adalbéron de Reims pour savoir de quelle manière il devait se conduire afin d’obtenir la couronne, ce dernier, conseiller de la reine Emma, veuve de Lothaire et mère du dernier roi, lui répondit : « L’élection d’un roi dépend de tous les grands du royaume, il n’appartient à personne, fût-il archevêque, de choisir le roi : c’est le droit, non d’un seul, mais de tous. ». Dès lors, la couronne était de nouveau soumise à l’élection, et elle ne pouvait échapper au Duc Hugues Capet, qui possédait deux places fortes capables d’arrêter les Barbares Vikings. En assurant ainsi la tranquillité du royaume, Hugues, duc de France, Comte de Paris et Marquis d’Orléans avait pour vassal le puissant Comte d’Anjou, Geoffroi Grisegonelle, le duc de Bourgogne, Henri, était son frère, et le duc de Normandie, Richard, son neveu. Les évêques et les grands du royaume, réunis à Noyon, n’hésitèrent pas un instant à le proclamer roi. Adalbéron, cet évêque que tant de liens unissaient à la famille dépossédée du trône, s’empressa de lui conférer l’onction sacrée.
Robert II, fils d'Hugues Capet fut éduqué par Gerbert d'Aurillac, secrétaire de l'archevêque de Reims Adalbéron ( à qui Hugues Capet devait beaucoup ), et qui deviendra lui même Archevêque puis Pape sous le nom de Sylvestre II. En 988, Robert II âgé de 16 ans sera marié à la veuve du Comte de Flandre Rozala qui a 20 ans de plus que lui, il se mariera plusieurs fois.
Henri I er fils de Robert le Pieux, associé au trône en 1027, et seul roi à la mort de son père ( 20 juillet 1031 ). Son frère Robert, que soutenaient la reine mère Constance d'Arles et le comte de Blois, tenta de lui enlever la couronne. L'appui du Duc de Normandie et des Comtes d'Anjou et de Flandre permit à Henri I er de consever le trône. Bon prince, il donnera à son frère la Bourgogne.
Philippe I er fils d'Henri I er et d’Anne de Russie, il monta sur le trône à l'âge de huit ans. Prince de son temps le mieux fait, et le plus séduisant, il possède aussi toutes les grâces de l’esprit et du caractère. Il fut un des plus habiles politiques qui ont occupé le trône de France.
Louis VI le Gros ou le Batailleur, est le fils de Philippe I er et de Berthe de Frise. Le jeune prince Louis, issue du premier mariage de son père, passera toute son enfance avec Suger futur abbé de Saint, qui lui restera fidèle tout au long de son règne. Après une longue maladie, Louis VI mourut le 1er août 1137.
Louis VII le Jeune Fils de Louis le Gros et d'Alix, il fut associé au trône et sacré à Reims par Innocent II dès 1131. En 1137, il épousa à Bordeaux Aliénor, héritière du duc d'Aquitaine, conformément au testament du duc et avec l'assentiment des barons du duché. Louis VII eut une action néfaste aux intérêts de l'Ordre du Temple, et porta atteinte à la conception même que se faisaient les Templiers du pouvoir en Terre Sainte.
Louis VIII le Lion Marié à 13 ans en 1200 avec Blanche de Castille qui en a 12 ( fille de Alphonse VIII de Castille et d'Aliénor d'Angleterre - fille d'Aliénor d'Aquitaine qui fut Reine de France avant de devenir Reine d'Angleterre ). Avant d'accéder au trône, il participera à la guerre contre les Plantagenêt. Il remporte sur Jean sans Terre une victoire à La Roche Aux Moines en 1214, alors que dans le même temps son père remporte une éclatante victoire à Bouvines. Il ménera une guerre sans merci contre les Cathares.
Louis IX Petit-fils de Philippe Auguste et grand-père de Philippe le Bel, Louis IX est le deuxième fils de Louis VIII, et de Blanche de Castille. Il reçoit de celle-ci une éducation stricte et très pieuse. En 1218, son grand frère Philippe décède, faisant de lui le seul héritier du royaume. Le 8 novembre 1226, alors qu’il n’a encore que 12 ans, son père meurt. Il est alors sacré roi, le 29 novembre 1226 dans la cathédrale de Reims. C’est Blanche de Castille qui exerce la régence du royaume. Il participera à deux croisades, c'est sans nul doute le roi le plus Catholique.
Philippe III le Hardi né le 1 er mai 1245 et mort en 1285, c'est le dixième roi Capétien . Fils de Louis IX et de Marguerite de Provence, il devient à la mort de son frère Louis en 1260, héritier du royaume. En 1262, il épouse Isabelle d'Aragon avec qui il aura deux fils : Louis, qui décéde en 1276, et Philippe, le futur roi de France. Il accompagne son père durant la huitième croisade, en 1270. Il fut un grand roi.
Philippe IV le Bel Souverain froid, distant, impitoyable, Philippe IV le Bel est à juste titre surnommé "le roi de fer". C'est le roi Philippe IV le Bel, aussi cupide que méchant, qui fit séquestrer le Pape Boniface VIII, qui expulsa après les avoir spolié les banquiers Lombards et les Juifs, qui fut l'artisan de l'extermination de l'Ordre du Temple, et qui fut 'in fine' victime de la malédiction lancée à son encontre par le dernier maitre du Temple sur le bûcher en 1314. En Octobre 1314 en pleine santé et agé de 46 ans, il fit une chute de cheval et se brisa une jambe, quelques jours plus tard l'infection prit le dessus. Sans amélioration de son état de santé, il se fit conduire à Fontainebleau le 26 Novembre 1314 dans le château qui l'avait vu naître. A la stupeur générale, il y décéda le 29 Novembre 1314, et le peuple se souvint alors de la malédiction lancée par le dernier templier sur son bûcher quelques mois plus tôt !
C'est le premier roi faux-monayeur !
Louis X le Hutin Déjà roi de Navarre depuis l’an 1304 par Jeanne, sa mère, il s’était fait sacrer, en 1307, à Pampelune. Veuf de Marguerite de Bourgogne, il différa son sacre jusqu’au mois d’août de l’année 1315, à cause des troubles de son royaume, et parce qu’il attendait sa nouvelle épouse Clémence de Hongrie. Pendant ce temps, Charles de Valois, son oncle, s’étant emparé du gouvernement, destitua Enguerrand de Marigny, administrateur des finances, son ennemi personnel. Son règne fut brouillon.
Jean Ier le Posthume Ce nouveau né ne vécut que 8 jours et Mahaut d'Artois fut soupçonnée d'avoir commandité sa mort !
Philippe V le Long C'est le second fils de Philippe IV le Bel et de la reine de Navarre Jeanne I ère. Il fut déclaré régent du royaume à la mort de son frère Louis X. Il accéda au trône à la mort du fils posthume de Louis X, après les États généraux de 1317 où il réussit à faire interpréter la loi salique en sa faveur. On le suspecta longtemps d’avoir joué un rôle dans le décès de son neveu, mort à quelques jours. Charles IV le Bel est le dernier roi de la dynastie des Capétiens. Egalement roi de Navarre, c'est le fils de Philippe IV le Bel et de Jeanne I ère de Navarre. En 1307, il épousa Blanche de Bourgogne fille de Mahaut d'Artois, condamnée pour adultère en 1315. Marié trois fois, ne naquirent de ces unions que des filles. A sa mort en 1328, le trône de France passe aux Valois, en la personne de son cousin Philippe VI de Valois.   
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1328
1453
PHILIPPE VI
CHARLES VII
Bas Moyen-Âge Après deux siècles d'expansion, succèdent deux siècles de crise profonde. Famines, pestes et guerres se sont conjuguées pour faire de ce qu'on appelle le le « temps de l'homme rare » : l'Occident est moins peuplé qu'au début du XIII ème siècle. Dans les villes, insalubres, les populations sous-alimentées ne résistent pas aux épidémies de peste, qu'une médecine aproximative se révèle incapable d'enrayer. La permanence des conflits aggrave la situation, de plus enlisée dans la guerre de Cent Ans (1337-1453), et le conflit entre Armagnacs et Bourguignons, la France, au coeur de la tourmente, est sans doute le pays le plus impacté en Occident. La Bourgeoisie et la petite noblesse s'agite périodiquement pour constituer des ligues. Louis X est contraint de concéder quelques chartes d'autonomie des provinces. Les grands du royaume cherchent à contrôler l'autorité royale. Partout en Occident, campagnes et villes sont gagnées par des flambées de violence l'heure est à la contestation du système. Déchirée par le schisme d’Occident ( 1378-1417 ), la papauté n'offre plus de modèle, ni moral ni religieux, la chrétienté est divisée entre le Pape l'Anti Pape le Patriarche ! Les désordres créés par le grand schisme sont le fruit des hérésies. Les prêtres sont rares, des églises sont détruites, des couvents désertés. Voyant dans ces catastrophes un châtiment divin, les flagellants allemands et flamands appellent au repentir, ainsi qu'à la révision des dogmes et des pratiques. Les nouveaux prédicateurs populaires savent exploiter le sens profond des mécontentements. Ils en structurent les idées, établissent un lien entre la contestation sociale et la remise en cause de l'Église et du clergé. Ainsi, John Ball appuie ouvertement les travailleurs anglais, déjà influencés par les discours de John Wycliffe. Plus à l'est, les hussites de Bohême et les taborites de Bavière critiquent tout autant le servage et la fiscalité qu'une papauté oublieuse de sa vocation. C'est le mouvement des lollards en Angleterre, intellectuel avant de devenir populaire, qui réalise le mieux cette synthèse contestataire. Mais l'hérésie, dont toutes ces révoltes sont empreintes, facilite leur marginalisation et justifie leur écrasement. Un renouveau, perceptible à travers les premiers signes d'une relance démographique et économique, est sensible dans toute l'Europe à partir de 1450. L'Occident de la fin du Moyen Âge devient surtout celui des « hommes d'affaires ». Les Médicis à Florence, les Fugger et les Welser à Augsbourg sont à la tête d'un réseau d'affaires international et discutent à égalité avec les grands princes, dont ils sont les banquiers et les prêteurs. La fin de la guerre de cent ans offre un nouvel espoir dans l'avenir aux populations Occidentales, la renaissance arrive !    Voir +

1453
1789
CHARLES VII
LOUIS XVI
Renaissance Cette époque également appelée 'Epoque moderne' est comprise entre la chute de Constantinople et la Révolution Française. Les spécialistes historiens ne sont pas d'accord concernant le début de la période appelée "Renaissance". En effet si tous s'accordent pour faire naître cette période en Italie, aucun n'est d'accord sur la date de naisssance de ce style. La Renaissance est une profonde transformation sociale, culturelle et artistique en Occident. Le terme "Renaissance" est utilisé en 1855 pour la première fois par l'historien Jules Michelet (1798-1874) pour évoquer la "découverte du monde et de l'Homme" au XVI ème siècle. Jakob Burckhardt (1818- 1897), historien suisse, élargit la notion de Renaissance en 1860 dans son ouvrage "Civilisation de l'Italie au temps de la Renaissance" (1860), définissant ainsi le début de l'humanisme. La Renaissance trouve son origine dans l'accroissement démographique, le développement des techniques ( l'imprimerie ) les échanges commerciaux, l'urbanisation et l'apparition d'une bourgeoisie d'affaires. Les changements dans la société et dans l'économie ont entraîné des mutations politiques importantes avec la fin de la féodalité au profit d'institutions centralisées. Contrairement aux savants du Moyen Age qui n'y voyaient qu'ignorance et barbarie, les penseurs de la Renaissance, appelés humanistes, voient dans l'Antiquité une période de lumière et louent la gloire des civilisations gréco-romaines. La Renaissance est marquée par un essor culturel important avec l'abandon de l'esthétique byzantine et l'instauration du modelé et du réalisme. En peinture et en sculpture, Léonard de Vinci, Raphaël, Titien, le Tintoret, Véronèse et Michel-Ange sont souvent associés à l'apogée de l'art de la Renaissance. À Avignon, le pape Clément VI fait appel, pour décorer le palais des Papes, à une équipe de peintres dirigée par Matteo Giovanetti. Dans la cathédrale de Pise, une chaire est sculptée par Nicola Pisano dans un style qui n’est plus celui du Moyen Âge, mais qui reprend l’esthétique grecque de l’Antiquité. L’Espagne devient la première puissance européenne grâce à ses colonies et à l’exploitation des mines d’argent, qui permettent une augmentation de la masse monétaire. Charles Quint est le souverain le plus puissant d’occident, créant une rivalité avec François I er. En France, la Renaissance, notamment sous le règne de François I er est la conséquence des guerres d'Italie. En littérature, Rabelais, Marot, Ronsard, La Boétie, Montaigne et le groupe de la Pléiade contribuèrent à asseoir le rayonnement de la langue française. A la fin de la Renaissance, seule une poignée d’hommes osa penser que la Terre tournait autour du soleil. Copernic dut affronter une double opposition : l'église et le pouvoir en place. Les rois de France bâtiront des châteaux habitables, qui ne seront plus des forteresses mais de véritables bijoux d'architecture. La médecine l'astronomie les sciences et techniques feront des progrès qui contribueront à améliorer la vie des populations. Les transports évolueront considérablement, rapprochant toutes les régions occidentales les unes des autres contribuant ainsi à la dispersion du savoir. La littérature prendra une place toujours plus grande dans les populations, véhiculant ainsi des idées nouvelles visant à améliorer la condition humaine. Tout va s'accélérer à partir du règne de Louis XIV, le mode de gouvernance sera contraint de changer, Louis XV verra ses actions bridées par les parlements, enfin Louis XVI dépassé par la vitesse des événement sera tenu pour responsable de tous les maux du peuple, et il en paiera le prix fort. La Bourgeoisie qui travaillait depuis un siècle à l'avénement d'une ère nouvelle, se verra récompensée en 1789, elle s'était servie du peuple pour arriver à ses fins, mais failli être elle aussi, la victime de sa création. C'est de justesse qu'elle réussira à reprendre la main sur les révolutionnaires en Juillet 1794.
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1789
2025
LOUIS XVI
MACRON
Époque moderne Cette époque très longue est comprise entre la Révolution et maintenant, ces deux siècles qui suivirent l'ancien régime, ont ocasionnés des bouleversements majeurs dans la société Française. L'évolution des Sciences, des Techniques et des Arts fut très rapide après la seconde guerre mondiale. Le XXI ème siècle verra des progrès fulgurants en matière de santé, de technologies, de transports, qui souhaitons le seront profitable à l'humanité toute entière.


LA RÉVOLUTIONLa société en 1789 est au bord de l'implosion, depuis Louis XV qui a cédé très souvent devant le parlement de Paris, la monarchie est à l'agonie sans véritablement s'en rendre compte. La cour réfugiée à Versailles ( du moins les nobles qui n'ont pas déjà fui ! ) est de plus en plus contestée par le peuple Parisien. Les théories nouvelles du siècle des Lumières ( véhiculées par les Bourgeois ) générent des aspirations libertaires au sein du peuple. De plus, une opération spéculative à grande échelle opérée sur les denrées alimentaires par de riches marchands, accentue la misère populaire. Cette ambiance de misère populaire ruine le peu de crédit que le peuple accordait encore à son Roi. C'est presque naturellement que le peuple renverse un ordre établi depuis 1300 ans. La période révolutionnaire durera de 1789 à 1799, il y aura la convention Girondine 1792-1793, la convention Montagnarde 1793-1794, la convention Thermidorienne 1794-1795, le premier Directoire 1794-1797, le second Directoire 1797-1799.
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LE DIRECTOIREAprès la période révolutionnaire et ses excès en tous genres la société Française dans son ensemble aspire à un peu de calme et de sérénité. La gouvernance du pays sera assurée par des hommes qui n'auront d'autre but que celui d'éviter le retour à la dictature, mais cette gouvernance va se révéler très instable. Il y aura deux Directoires ( premier Directoire 1794-1797, second Directoire 1797-1799 ). En effet, les Directeurs se révéleront être des hommes corrompus, illégitimes, aimant le luxe, contrastant avec la vertu révolutionnaire. C'est le temps des intrigues et de la spéculation. Le Directoire ne mettra pas fin à la misère, et la population commencera à réfléchir à une nouvelle révolution dans la mesure où les coups d'État successifs, donnent l'impression que les malheurs du peuple ne finiront jamais. D'autre part, si les campagnes de 1796 à 1798, ont permis de créer des états satellites, et d'annexer la Belgique à la France, cela a fortement déplu aux puissances européennes. La république engendre la guerre et les réquisitions, le peuple dans ces conditions se dit que le rétablissement de la monarchie pourrait peut-être apporter la paix. En 1799 la loi Jourdan votée en 1798 entre en vigueur, c'est le service militaire obligatoire, tous les jeunes célibataires entre dix-huit et vingt-cinq ans sont répertoriés par classe et, selon les besoins on appelle telle ou telle classe. Ces jeunes gens partent au minimum pour un an ou plus si l'on a besoin d'eux. L'enthousiasme de 1792 a laissé place à la colère.
Le général Napoléon Bonaparte rentre d’Égypte au début octobre 1799, avec l'assentiment de ses frères Joseph et Lucien, et de deux Directeurs ( Emmanuel-Joseph Sieyès et le prince Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord ), il organise la chute du Directoire pour remplacer la Constitution de l’an III. Le 18 brumaire an VIII ( 9 novembre 1799 ), le conseil des Anciens convoqué aux Tuileries à huit heures du matin constate que les troupes stationnent aux alentours. Au prétexte qu'une conspiration jacobine menace la sécurité de l’Assemblée et donc la sûreté de l’État, le Conseil vote le transfert des deux assemblées à Saint-Cloud. Napoléon prend alors le commandement des armées, il mettra 48h00 pour prendre le pouvoir dans une certaine liesse populaire. Cinq semaines plus tard, le 24 frimaire an VIII ( 15 décembre ), trois Consuls sont nommés, Napoléon Bonaparte, Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Charles-François Lebrun. La Constitution de l’an VIII est publiée, accompagnée d’une proclamation :
'Une constitution vous est présentée. Elle fait cesser les incertitudes dans les relations extérieures, dans la situation intérieure et militaire de la République. Elle place dans les institutions qu’elle établit les premiers magistrats dont le dévouement a paru nécessaire à son activité. La Constitution est fondée sur les vrais principes du gouvernement représentatif, sur les droits sacrés de la propriété, de l’égalité, de la liberté. Les pouvoirs qu’elle institue seront forts et stables, tels qu’ils doivent être pour garantir les droits des citoyens et les intérêts de l’État. Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée. Elle est finie'.
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LE CONSULATAprès les deux Directoires, la prise du pouvoir par Napoléon Bonaparte est accueillie avec enthousiasme au sein du peuple. Les grands Bourgeois ont terminé leurs turpitudes au sommet de l'état, à la grande satisfaction du peuple qui y voit un retour à la vertu. Comme pour le Directoire il y aura deux Consulats ( premier Consulat 1799-1802, second Consulat 1802-1804 ), qui prépareront l'Empire, il faut noter encore que Napoléon deviendra 1 er Consul à vie le 12 Mai 1802. Il deviendra Empereur le 18 Mai 1804. La presse est muselée, la liberté de réunion est contrôlée et l'esclavage dans les colonies, qui avait été aboli en 1794, est rétabli en 1802. Bonaparte rétablit l'ordre à l'intérieur du pays, il déclare l'abolition des droits seigneuriaux et l'égalité devant la loi et l'impôt. Afin de conforter ce régime et rompre son isolement politique en Europe, Napoléon Ier reprend la guerre interrompue par la paix de Lunéville en 1801. Victorieuse, cette guerre remanie la carte de l'Europe. Néanmoins, la succession des batailles , avec leurs cortèges de victimes et de malheurs, entrainera le régime à sa perte en 1815.
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L'EMPIREIl convient de noter que du 21 septembre 1792 au 18 mai 1804 cette période sera qualifiée à postériori par les historiens de Première République.
La Constitution du 28 floréal an XII ( 18 mai 1804 ), établit l’Empire sans que la République soit abolie. L’œuvre napoléonienne en matière de codification est considérable. L’empire abroge l’Ancien Droit, et réalise l’ordonnancement des lois ( lois romaines et coutumes ), en promulgant en 1804 le Code civil. Suivront les codes de procédure civile, de commerce, de l’instruction criminelle et le code pénal. Cette codification entend assurer la stabilité juridique sur l’ensemble du territoire, par un droit accessible à la compréhension des citoyens. Le régime devient centralisé, et tout entier axé sur sa personne. Le pouvoir de l'Empereur repose d'abord sur sa popularité, savamment mise en scène, confortée par le prestige de la Grande Armée et les nombreuses victoires militaires. L'Empire atteint ainsi son apogée en 1810. Pour asseoir son pouvoir il crée une nouvelle noblesse et une nouvelle chevalerie. Mais l'union des pays européens ont finalement raison de cet empire. Défait en 1814, il doit abdiquer et s'exiler, néanmoins il reprend le pouvoir en 1815, pendant les Cent-Jours, mais à la suite de nombreuses trahisons il est à nouveau défait, à Waterloo. L'empereur se résigne alors et signe l'acte d'abdication le 6 avril 1815, l'Empire à vécu !
Le Premier Empire aura perduré de 1804 a 1815
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LA RESTAURATIONGrâce à la défaite de Napoléon en 1814, les coalisés réunis à Vienne, choississent Louis XVIII pour investir le trône de France. Le 24 avril 1814, Louis XVIII débarque à Calais et signe une Charte constitutionnelle le 4 juin qui reconnaît la liberté, l'égalité et la propriété, le catholicisme redevient religion d'État. Le 19 mars 1815, Napoléon étant aux portes de Paris, Louis XVIII et sa cour quittent Paris pour s'installer à Gand. La défaite de Waterloo du 18 juin le réinstalle sur le trône de France. Son règne sera consacré à la conciliation entre révolutionnaires, napoléoniens et adeptes de l’Ancien Régime. Cette période sera marquée par les intrigues, les réglements de compte, et se terminera dans le cahos, Louis XVIII perd son rôle d'arbitre et laisse gouverner les réactionnaires comme le duc de Richelieu et Villèle. Il meurt le 12 septembre 1824, sans postérité.

Son frère le comte d'Artois lui succède sous le nom de Charles X. Il prend la tête dès 1789 de la contre-révolution mais il échoue et doit fuir. Jusqu'au printemps de 1791, installé au Piémont il est le chef de l'émigration, il déploie auprès des cours étrangères une immense activité. Devenu roi à la mort de Louis XVIII, il conserve Villèle comme ministre, mais des mesures réclamées par le parti 'ultra' provoquent le cahos à la Chambre ( le milliard des émigrés, la loi contre le sacrilège, la dissolution de la Garde nationale. ), qui est dissoute en 1827. La nouvelle Chambre élue hostile au ministère, Villèle doit partir. Charles X accepte alors son remplacement par Martignac un royaliste modéré. Ce ministère tombe en août 1829 et Charles X constitue un ministère à sa main avec des hommes impopulaires et incompétents : Jules de Polignac aux Affaires étrangères, La Bourdonnaye à l'Intérieur, Bourmont à la Guerre. En mars 1830, Royer-Collard fait tomber ce ministère, la Chambre est dissoute, et les nouvelles élections de juillet 1830, renforcent l'opposition libérale. Charles X joue alors sa dernière carte, et, se fondant sur l'article 14 de la Charte ( qui lui confére le droit de promulguer les ordonnances si besoin est ), il signe quatre ordonnances, par lesquelles la liberté de la presse est suspendue, la Chambre est dissoute sans jamais avoir siégée, et la loi électorale modifiée, réduisant encore le nombre d'électeurs, et les élections fixées au 6 et 13 septembre. La publication des ordonnances marque le terme de la seconde Restauration : Paris se soulève et, après les combats des 27, 28 et 29 juillet, Charles X, réfugié à Rambouillet, abdique en faveur de son petit-fils, le duc de Bordeaux ( 02 août 1830 ), mais le 7 août, la Chambre des députés déclare le trône vacant et y appelle Louis-Philippe I er qui semble être l'homme de la situation. Charles X, souverain déchu s'exile en Angleterre.
La Restauration aura perduré de 1815 a 1830
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LA MONACHIE DE JUILLETLe cousin du roi, le duc d’Orléans ( fils de Philippe-Égalité, qui en 1793, avait voté la mort de Louis XVI ), fait provisoirement l'objet d'un concensus, mais les rancunes tenaces séparent les Bourbons et les Orléans. Les Bourbons, qu’on appelle maintenant Légitimistes, prônent la monarchie de droit divin, les Orléans que l'on nomme Orléanistes souhaitent l’instauration d’une monarchie parlementaire. Louis-Philippe devra, pendant son règne, s'accomoder de ces deux visions ( la tradition et la démocratie ). Son pouvoir sera conforté par les paysans encadrés par les corps intermédiaires des notables locaux. Louis-Philippe utilisera six fois en 18 années, la dissolution de la chambre. François Guizot, qui dirige le ministère de 1840 à 1848 travaille sous l'autorité du roi, mais l’impopularité de Guizot va finir par retomber sur le roi. Guizot recherche l'appui de la bourgeoisie quitte à lui donner de nombreux gages de reconnaissance, pour faire simple, il veut annihiler les révolutionnaires. Dans ce but, la loi du 10 mai 1838 fait du conseil général le principal organe de gestion du département. La grande bourgeoisie d’affaires s’appuie sur une petite et une moyenne bourgeoisie d’artisans et de commerçants qui a conservé une mentalité d’Ancien Régime. La paysannerie lui est acquise et se montre docile. La France de 1848 compte 8 millions de petits propriétaires fonciers qui sont néanmoins satisfaits car la Révolution les a libérés des droits féodaux. La métallurgie lourde est en plein essor, la création d’un réseau ferroviaire est décidée en juin 1842. La question sociale revient sur le devant de la scène, car les ouvriers ont des conditions de vie désastreuses. De nombreux hommes politiques s'emparent de ce sujet et proposent une solution pour régler ce problème : la vertu, le travail, la propriété. La loi du 22 mars 1841 fixe à huit ans l’âge des enfants travailleurs, interdit l’emploi d’enfants de huit à douze ans plus de huit heures par jour, et, de douze à seize ans, cette limite est portée à douze heures. De plus, il est interdit de faire travailler la nuit avant l’âge de treize ans, et le dimanche avant seize ans. Le régime est attaqué par l'opposition ( légitimistes, socialistes, républicains, bonapartistes ). Plus le temps passe, et plus le peuple est excédé par l’immobilisme de Guizot. Les oppositions, bouillonnent d’impatience, elles réclament l’abaissement du cens et le suffrage universel. Les opposants organisent, à la fin de l’année 1847, une longue série de banquets pour soutenir leurs revendications. La dernière manifestation doit s’achever à Paris le 22 février 1848, mais Guizot l'interdit, aussitôt, les barricades quadrillent Paris. Le 24 février, Louis-Philippe s’enfui en Angleterre, et, Lamartine proclame la République au balcon de l’hôtel de ville.
La Monarchie de Juillet aura perduré de 1830 a 1848
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LA II ème RÉPUBLIQUEEn février 1848, la révolution éclate en France et le roi Louis-Philippe s'exile c'est la fin de la Monarchie de Juillet. La II ème République est proclamée le 24 février 1848, elle aura à sa tête un Président élu au suffrage universel masculin sans condition de ressources, le président gouvernera avec l’aide d’un conseil des ministres, et une Assemblée législative qui votera les lois. Soutenu par le parti de l’Ordre, Louis-Napoléon Bonaparte remporte les élections le 10 décembre 1848, avec 74 % des voix. Face aux mesures impopulaires votées par les députés, le Prince-président prend le peuple à témoin, il se déclare champion du suffrage universel, et protecteur du monde ouvrier et de la religion, mais il est paralysé par l’Assemblée qui l'oblige à obéir à la Constitution. Incapable de réviser la constitution, il dissout l’Assemblée nationale le 2 décembre 1851. Le 21 décembre, le corps électoral se prononce par référendum, c'est un plébiscite favorable au Prince-président : 7 481 231 oui contre 640 292 non. La constitution est révisée : le pouvoir exécutif est confié à un Président élu pour dix ans, il a l’initiative des lois, il nomme les ministres qui ne dépendent que de lui. Les élections législatives de février 1852 placent les représentants du Prince-président en tête. Le 21 novembre 1852, un nouveau référendum est organisé pour le rétablissement de l’Empire. Le 2 décembre 1852, le Second Empire est instauré. Le Prince-président prend officiellement le nom de Napoléon III, empereur des Français.
La II ème République aura perduré de 1848 a 1852
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LE SECOND EMPIREComme nous l'avons vu plus haut, Les élections législatives de février 1852 placent les représentants du Prince-président en tête. Le 21 novembre 1852, un nouveau référendum est organisé pour le rétablissement de l’Empire. Le 2 décembre 1852, le Second Empire est instauré. Le Prince-président prend officiellement le nom de Napoléon III, empereur des Français. Ce Second Empire est un régime autoritaire : les forces de police sont triplées et tous les opposants condamnés à l'exil ( c'est le cas du député Victor Hugo ). Après l'attentat de 1858 contre l'empereur, la loi de sûreté générale du 27 février 1858 punit de prison toute opposition, la presse est contrôlée. Si les députés sont élus au suffrage universel, c'est Napoléon III qui désigne les candidats jusqu'en 1870, et ces derniers prêtent serment à l'empereur. Les ministres qui forment le gouvernement sont révocables à tout moment. En 1860, le régime autorise le débat au sein de Corps législatif, et les libéraux, inquiets du recul des libertés, réussissent à s'imposer dans les débats. En 1864 le député Adolphe Thiers réclame le rétablissement d'un régime parlementaire. Le droit de grève est reconnu en 1864, et des lois d'inspiration libérale permettent à l'opposition républicaine de s'affirmer, dans un contexte économique favorable. Afin de marcher dans les pas de son oncle, Napoléon III fait la part belle à l'armée. Après son succès lors du plébiscite de 1870 sur la Constitution libérale de l'Empire, il déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Mais n'est pas Napoléon Bonaparte qui veut, et, lors de la bataille de Sedan, Napoléon III se rend aux Prussiens et capitule. La défaite française aboutit à l'annexion de l'Alsace-Moselle par l'Allemagne. Deux jours après, le 4 septembre 1870, la III ème République est proclamée par Gambetta à l'Hôtel de Ville.
Le second Empire aura perduré de 1852 a 1870
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LA III ème RÉPUBLIQUE République proclamée le 4 septembre 1870, les Républicains forment un gouvernement de Défense nationale, qui reste dans Paris assiégé et envoie en province une délégation menée par Gambetta. Le 28 janvier 1871, il signe avec Bismarck un armistice qui autorisera des élection en vue de former une Assemblée nationale. Celle-ci est élue le 8 février et les monarchistes, partisans de la paix, l'emportent largement sur les républicains, qui veulent continuer la guerre. Réunie à Bordeaux, l'Assemblée nationale nomme Thiers chef du pouvoir exécutif. Avec Jules Favre, il conclut la paix avec l'Allemagne ( traité de Francfort du 10 mai ). L'Assemblée revient à Versailles, mais le peuple de Paris mécontent appelle à l'insurrection de la Commune 18 mars-27 mai 1871. La Commune sera réprimée impitoyablement par Thiers, qui devient président de la République en août 1871. Thiers sera renversé par l'Assemblée le 24 mai 1873 et remplacé par le maréchal Mac-Mahon. Orléanistes et Légitimistes ne peuvent s'entendre et le centre gauche Orléaniste vote, avec les Républicains, l'amendement Wallon le 30 janvier 1875, qui introduit le mot « République », puis les trois lois constitutionnelles des 24 et 25 février et 16 juillet 1875, qui tiendront lieu de Constitution qui est une monarchie parlementaire avec un Président, élu pour 7 ans par les deux chambres, un ministère responsable, un Sénat nommé pour 9 ans par les députés, les conseillers généraux, les délégués des conseils municipaux, une Chambre des députés élue pour 4 ans au suffrage universel. Cette Constitution ne fera l'objet que de révisions partielles, mais sera interprétée dans un sens de plus en plus démocratique. L'Assemblée nationale est remplacée le 8 mars 1876 par une Chambre à forte majorité Républicaine, néanmoins les Conservateurs restent majoritaires au Sénat. Inquiet de cette évolution vers la gauche, Mac-Mahon renvoie Jules Simon le 16 mai 1877 et constitue un ministère présidé par le duc de Broglie, aussitôt mis en minorité par la Chambre le 16 juin 1877 le chef de l'État dissout la Chambre le 25 juin. En janvier 1879, les Républicains deviennent majoritaires au Sénat et Mac-Mahon est démis le 30 janvier 1879, les chambres quittent Versailles pour Paris. Le 14 juillet 1880 ( le 14 juillet devient fête nationale ) c'est l'occasion d'amnistier les condamnés de la Commune. De 1881 à 1885 c'est la République des opportunistes, le 30 mars 1885, Clemenceau provoque la chute du ministère. Aux élections de 1885, Les républicains obtiennent 383 sièges et leurs adversaires 201, mais, trois groupes d'importance égale se forment, isolant les opportunistes entre les conservateurs et les radicaux, favorisant l'instabilité ministérielle. Le gendre du Président Grévy, est impliqué dans le trafic de décorations. Le remplacement de Grévy par Sadi-Carnot, ne suffit pas à calmer les parlementaires.
La mise à la retraite anticipée du Général Boulanger provoque la coalition des forces anti-républicaines, son slogan est :'Dissolution, révision, constituante'. Il triomphe lors d'élections partielles successives. Malgré les sollicitations du peuple et de ses proches, Boulanger renonce à marcher sur l'Élysée. Le gouvernement réagit : la Ligue des Patriotes, soutenant Boulanger et voulant secouer le « joug parlementaire », est dissoute. Les radicaux sous la férule de Clemenceau, et les opportunistes dénoncent la menace d'un coup d'État. Boulanger s'enfuit en Belgique ou il se suicidera sur la tombe de sa maitresse. De 1893 à 1898 la République estera modérée. L'affaire Dreyfus, de 1894 à 1906, sera une nouvelle épreuve pour cette République menacée. L'affaire Dreyfus aura pour effet de museler la droite nationaliste. De 1898 à 1914 la République sera radicale. Après l'assassinat de l'héritier de l'Empereur d'Autriche à Sarajevo, la France mobilise le 1 er août 1914, suivant son alliée, la Russie. La suite est connue de tous une boucherie humaine qui durera jusqu'en 1918. L'euphorie de la victoire masque, pendant un temps, la gravité des problèmes générés par : le déclin démographique, les bouleversements économiques et financiers, l'évolution des mentalités, etc. La France va bénéficier, durant cette période ( 1919 - 1940 ), d'une expansion économique réelle. Mais la guerre s'invite de nouveau en Europe et, l'armée française ne résistera pas à l'offensive allemande des Ardennes du 10 mai 1940. La percée permet aux Allemands de contourner la ligne Maginot et d'encercler les Alliés à Dunkerque. Pétain, nommé vice-président du Conseil le 18 mai, et Weygand, nommé généralissime le 19, ne peuvent empêcher le désastre, ils sont favorables à l'armistice contre l'avis d'une partie du gouvernement. Reynaud est mis en minorité et doit démissionner puis s'enfuir avec le gouvernement à Bordeaux le 16 juin. Reynaud est remplacé par Pétain, qui signe l'armistice le 22 juin avec l'Allemagne, tandis que, à Londres, le général de Gaulle lance le fameux appel du 18 juin. le 23 juin, le maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs et met fin à la III ème République.
La troisième République aura perduré de 1870 a 1940
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LA IV ème RÉPUBLIQUE Le 3 juin 1944, le général de Gaulle crée le Gouvernement provisoire de la République française. Il évite ainsi la mise sous tutelle du pays par les USA. Le GPRF entreprend de grandes réformes, en adéquation avec le programme du CNR ( nationalisations, Sécurité sociale, allocations familiales, droit de vote aux femmes ). Le 21 octobre 1945, les Français élisent une assemblée qui a pour mission de rédiger une nouvelle Constitution. Les trois partis de la Résistance ( PCF, SFIO et MRP ) entrent au gouvernement. Mais Le désaccord entre ces partis est tel que le général de Gaulle démissionne le 20 janvier 1946. A cette époque les Français sont plus préoccupés par les difficultés économiques que par les querelles institutionnelles. La population se met en grève et en guise de protestation les communistes, dont le vice-président du Conseil est Maurice Thorez, démissionnent du gouvernement en mai 1947. Pour hâter la reconstruction, le gouvernement accepte le plan Marshall ( juin 1947 ) et place ainsi définitivement la France dans le camp occidental. En 1950, la France acte son entrée dans l’OTAN. Le 9 mai 1950, Robert Schuman ( inspiré par les USA ) propose la mise en commun des ressources de charbon et d’acier de l’Allemagne et de la France. Le projet s’étend aux Pays-Bas, à la Belgique, au Luxembourg et à l’Italie. Le 18 avril 1951, naît la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). En 1952, ces six pays instaurent la Communauté européenne de Défense (CED). L’Assemblée nationale refuse de ratifier le texte, qu'a cela ne tienne, les instigateurs de ce projet en changeront le nom ! En 1957, la signature du traité de Rome entérine la Communauté économique européenne (CEE).
Pendant ce temps, les partis politiques n’arrivent pas à se mettre d'accord sauf pour renverser les gouvernements successifs, en 12 ans, la France connaîtra 24 gouvernements ! Dans un contexte de guerre froide, de guerre en Indochine, en Algérie, cette instabilité est critiquée par le peuple mais malgré tout la france renait lentement. La crise du 13 mai 1958 provoque le retour du général de Gaulle qui est perçu comme un recours face à l’incapacité de la IV ème République à résoudre la crise algérienne. Ce dernier met en place la V ème République en octobre 1958, assurant les conditions d’une stabilité politique tout en maintenant une certaine ambiguïté sur ses intentions en Algérie.
La IV ème République aura perduré de 1946 a 1958
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LA V ème RÉPUBLIQUE Le 3 juin 1958, l’Assemblée nationale adopte une loi constitutionnelle qui, par dérogation à l'article 90 de la Constitution organisant la révision constitutionnelle, autorise le Gouvernement à rédiger un nouveau projet de Constitution. Ce nouveau texte, qui correspond à la vision des institutions que le général de Gaulle avait présentée dans le discours de Bayeux le 16 juin 1946, est approuvé par référendum le 28 septembre et promulgué le 4 octobre 1958. Le 21 décembre suivant, de Gaulle est élu président de la République par un collège restreint de grands électeurs. Cette constitution sera quelque peu modifiée au fil du temps pour s'avérer être un formidable outil de gouvernement moderne. Puis, il y aura Mai 1968 et son cotège de revendications en tous genres venu des USA ( comme d'habitude ). Depuis cette date, le 'social' est au centre des préocupations des Français. Lors du référendum du 20 septembre 1992, une petite majorité de Français accepte, par 51 % des voix, le projet de loi autorisant la ratification du traité de Maastricht. En 2000, la durée du mandat du Président de la République est modifiée par référendum dans le cadre d’une procédure de révision constitutionnelle. Le quinquennat remplace le septennat.

Le dimanche 29 mai 2005, les Français voteront 'Non' au référendum sur le Traité constitutionnel européen (TCE). Il s'agit d'un événement capital dans l'Histoire de notre pays. Les gouvernements Français ne tiendront aucun compte de la décision des Français et agiront comme si ces derniers avaient dit 'oui' !!!
A partir de cette date tous les gouvernements s'attacheront à ce qu'il y ait plus d'Europe, et ce, contre la volonté du Peuple.
Aujourd'hui, la France a totalement délégué à l'Europe le soin de veiller à son avenir et à sa défense, les parlementaires n'ont plus aucun pouvoir ( les deux chambres ne sont que des bureaux d'enregistrement ) car ils doivent agir en fonction des directives Européennes de Bruxelles. En Juin 2024, la dette publique de la France atteignait 3225 Milliards d'euros, et, pour ne rien arranger et confirmant ces dérapages, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat Français restent élevés en dépit du soutien massif de la BCE. Ils sont même passés au-dessus de celui de l’Etat Grec lors de la 2 ème semaine de décembre 2024 et se maintiennent au même niveau depuis.
Les Français qui ne sont plus maitres de leur destin, attendent désormais un 'Messie'.
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La V ème République aura perduré de 1958 a ????