Époques & Styles
La peinture est un mode d'expression vieux comme l'humanité ! Tout commence à l'ère préhistorique avec les fresques rupestres. Si l'on en croit " Michael Greshko " les récentes découvertes faites dans des grottes espagnoles prouvent que les Néandertaliens avaient les mêmes capacités cognitives que les Hommes modernes.
En effet dans trois grottes espagnoles occupées par les Néandertaliens, les chercheurs ont constaté que certaines peintures avaient au moins 64 800 ans.
En Chine :
- pendant la période de la 'Culture de Yangshao' ( -5000 à -3000 avant Jésus Christ ) la peinture tenait déjà une place importante. Nous le savons car les chercheurs ont découvert de nombreuses poteries et objets de décoration. La poterie peinte était très employée à cette époque. Les céramiques retrouvées et attribuées à la 'Culture de Yangshao' sont ornées de motifs géométriques complexes, souvent en spirale ou en zigzag. Ces poteries témoignent d'une grande maîtrise technique qui reflète une société évoluée. Les récipients étaient à usages domestiques et rituels ( funéraires ).
- pendant la période de la 'Culture de Longshan' ( -2500 à -2000 avant Jésus Christ ) la poterie noire de cette culture marque une évolution de la société, d'une rare finesse, certaines pièces sont si légères qu'elles sont qualifiées de "poterie en coquille d’œuf". Les chercheurs ont découvert d'innombrables poteries noires en parfait état de conservation. Les décors en relief, souvent réalisés sans pigments, démontrent une grande habileté technique. Ces poteries illustrent une société qui se hiérarchise, où les objets deviennent des symboles et jouent un rôle important.
- pendant la période de la 'Dynastie Xia' ( -2200 à -1600 avant Jésus Christ ) la peinture était omniprésente dans les arts de la décoration ( immobilière et mobilière ), comme celles de la culture d'Erlitou, fournissent des informations sur l'art de cette période. Les vases en bronze d'Erlitou, avec leurs parois fines, témoignent du développement de la métallurgie et d'une société sophistiquée.
- pendant la période de la 'dynastie Shang' ( 1600 ans avantJésus Christ )nous savons avec certitude grâce aux travaux des archéologues, que les peintures étaient très présentes. Que ce soit en matière de décoration architecturale (intérieure et extérieure ), sur les rouleaux d'écrits publics et privés, sur les vaisselles, sur le mobilier, sur les vétements etc.
En Grèce, en Egypte et au proche orient les peintures étaient très présentes dans la vie courante 1200 ans Jésus Christ.
La peinture Antique
Il ne faut pas confondre l'Antiquité au sens historique du terme, et la peinture Antique. En effet si l'Antiquité historique englobe une période comprise entre le Paléolithique supérieur et l'Âge des métaux ( - 45 000 à - 52 avant Jésus Christ ), la peinture Antique englobe une période comprise entre ( - 400 et 751 ). La civilisation Grecque arrivée à son apogée, est remplacée par l'Empire Romain. C'est l'époque de Pythagore et Thalès ainsi que Socrate, Hippocrate, Platon, Diogène, Aristote, Pyrrhon, Euclide, Archimède...
La peinture essentiellement inspirée par l'Empire, deviendra progressivement religieuse en Gaule au IV éme siècle. Il reste très peu de témoignages de cet art, mais les écrits qui ont traversé les siècles nous instruisent au sujet de la peinture Antique. Cet Art s'appliquait à la décoration intérieure de certaines habitations, à la décoration des vétements et des ustensiles ménagers.
L'Empire Romain connaitra de profonds bouleversements politiques et sociaux. Avec l'arrivée du christianisme ( l'édit de Milan de 313 ) et les invasions des peuples barbares l'Empire se fragilisera puis disparaitra en Occident en 476, cette date marquera la fin de l'antiquité et le début du Moyen Âge. L'époque Mérovingienne arrive avec Childéric 1 er elle durera jusqu'en 751.
Les Mérovingiens n'ont pas été des promoteurs en matière d'art ils se sont borné à gouverner la Gaule comme ils pouvaient ! Il n'y a que très peu de traces de peintures sous leur règne, d'autant que nous savons par certains écrits que leurs successeurs les carolingiens se sont fait un plaisir de détruire les traces de tout ce qui touchait aux Mérovingiens !
Ce courant d'expression durera de -400 à 751.
La peinture Carolingienne
Ce style s'étale du VIII ème siècle au X ème siècle.
Suite à l'effondrement de l'Empire Romain d'occident survenu en l'an 476, et après la 'barbarisation' de l’Occident qui s'ensuivit, la période Carolingienne initie une série de réformes ( la langue, l’écriture, le droit, la religion ). Ce mouvement voit le jour en Gaule vers l’an 751 avec la naissance de la dynastie des Carolingiens, mais c'est Charlemagne ( grâce à ses conquêtes ), qui symbolise cette période. La conquête de l’Italie par Charlemagne, entraîne un intéret pour l’Antiquité en matière d'Art.
Charlemagne rassemble autour de lui des intellectuels venus de tous les horizons. La cour, établie à Aix-La-Chapelle, devient le centre de rayonnement de la culture Carolingienne. En faisant appel aux Anglo-saxons, aux Juifs et aux Byzantins, Charlemagne favorise la création d'une nouvelle culture en matière de : painture, littérature, philologie, sciences, arts décoratifs, architecture, arts vestimentaires. L'écriture 'Caroline' qui fut inventée à cette époque, est toujours utilisée aujourd'hui par nombre d'éditeurs et de designers.
Durant le règne de Charlemagne, la société tribale Franque se transformera en profondeur pour devenir un royaume, mieux, un Empire. Après la disparition de Charlemagne, les différents centres de l’Empire connaissent une mutation ( appelée de nos jours 'renaissance carolingienne'). Les peintures du célèbre manuscrit carolingien Les Evangiles d’Ebbon et les dessins à l’encre du Psautier d’Utrecht se caractérisent par le même style très proche des modèles hellénistiques. Metz, Tours, Sithiu constituent des centres majeurs d'épanouissement de l’art carolingien ( ornement floral des lettrines ornées d’un luxueux sacramentaire ).
Des autels d’or et d’argent enrichis d’émaux et de pierres précieuses, réalisés par des orfèvres, demeurent les témoins de la splendeur de l’art carolingien dont certains manuscrits possèdent encore leur reliure d’orfèvrerie où sont fixées des plaques d’ivoire. Tel qu’il nous est conservé, l’art carolingien est un art essentiellement lié au souverain ou à son entourage ainsi qu'à la Religion Catholique.
L’effondrement de l’Empire Carolingien donnera naissance à l’époque Romane.
Ce courant d'expression durera de 700 à 986.
La peinture Romane
Après l'arrêt des incursions scandinaves et sarrasines en Francie, commence une époque de grands défrichements grâce au progrès technique. L'époque connait une accélération de la croissance économique et par ricochet démographique. C'est le temps des monastères, des abbayes, ou ces lieux de cultes nécessitent un minimum de décoration. Ce renouveau architectural est donc l'élément moteur de l'art Roman. La caractéristique principale de ces édifices romans c'est la voûte en plein cintre, qui sera plus tard remplacée par la voûte en ogive caractérisant l'art Gothique.
Le style Roman s'applique aux vitraux, à la sculpture, à l'orfèvrerie, à la peinture, à la broderie et à l'enluminure. Depuis la nuit des temps, les hommes décorent leur environnement de peintures murales. Les murs de pierre et les voûtes des églises Romanes se couvriront de fresques.
On y distingue deux influences, Byzantine hors de l'empire d'Orient( ex-Yougoslavie, Russie ), et Occidentale ( Italie, Espagne du Nord, France capétienne, Germanie, Angleterre, Danemark et Suéde ).
Bien entendu, la plupart de ces fresques ont aujourd'hui disparu, mais nous disposons de suffisamment d'exemples pour nous éclairer sur la peinture Romane. A cette époque, la peinture sur bois existe également mais elle est encore assez rare ( utilisée pour réaliser des retables et des décors d'autel ). Les murs des églises et des châteaux seront aussi décorés de tapisseries, la plus célèbre étant la Tapisserie de Bayeux, broderie de soixante-dix mètres de long.
La peinture concerne également les manuscrits qui sont pour certains richement enluminés ( avec des images peintes ).
Pour ceux qui sont intéressés par ce style, nous vous recommandons le site de nos amis 'rivage-de-boheme'
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Ce courant d'expression durera de 987 à 1270.
La peinture Gothique
L’art gothique ne se résume pas à l’architecture religieuse. Des enluminures aux fresque monumentale religieuses, la peinture gothique est colorée elle tente, avec plus ou moins d'habileté, de représenter le réel. C'est ainsi que du XIII ème siècle au XV ème siècle la peinture gothique s'impose en Occident. Au XIII ème et XIV ème siècle les peintres ne maitrisent pas les proportions ( corps humain, animaux, châteaux, batailles etc. ), ni les détails ( têtes, mains, pieds etc. ) leur peinture Gothique est caricaturale presque abstraite. Au XV ème siècle tout change, et, ce qui était non maitrisé dans les tableaux devient parfait, le reflet de la réalité.
La peinture Gothique bénéficie alors des découvertes scientifiques et techniques ramenées du proche orient, elle maitrise les perspectives et la lumière en donnant du volume aux formes peintes. Dans la dernière moitié du XV ème siècle, les artistes flamands atteignent la perfection dans l'art du portrait, et du sujet en pied. Dans la deuxième partie du XV ème siècle cette peinture Gothique n'est plus seulement réservée à la religion, elle entre dans le domaine profane, chez les Bourgeois. L’image peinte est support de dévotion, les fidèles adressent leurs prières au Saint représenté par le tableau. L'église est certaine que la contemplation de ces oeuvres peintes ainsi que les sculptures, favorise la méditation du chrétien et son rapprochement avec l'Eternel.
Pour résumer nous pouvons affirmer sans nous tromper, que la peinture Gothique est religieuse, c'est le véhicule privilégié de l'église Catholique, et à cette fin, l’Eglise qui passe les commandes auprès des peintres impose le choix des couleurs et des éléments, ainsi que leur disposition dans chaque oeuvre peinte. La Vierge portera invariablement un manteau bleu ( Reine du Ciel ), Saint Pierre détiendra des clés, etc. Au pied de la croix, Marie sera toujours représentée à la droite du Christ crucifié. Le Christ sera toujours représenté plus grand que les autres personnages. Le message véhiculé dans les œuvres Gothiques se nourrit du riche symbolisme Catholique dont les peintres en connaîssent parfaitement les codes. Le peuple continuera à fréquenter les églises autant par dévotion que pour admirer les magnifiques oeuvres qu'elles abritent.
1/5 Peinture Gothique murale
Comme durant la période Romane, les peintres Gothiques peignaient les murs intérieurs des églises. Après le XV ème siècle cette technique est abandonnée en Occident, seules les églises modestes des pays bordant la mer Adriatique y auront encore recours.
2/5 Peinture Gothique des vitraux
Peu de gens le savent mais si vous approchez d’une verrière, vous découvrirez les coups de pinceau qui ont servi à peindre les scènes. Ce type de peinture Gothique sera étroitement associé à l’architecture Gothique. Les baies se multiplient dans les Cathédrales et s’agrandissent en lieu et place des murs. Grâce aux verrières, les cathédrales seront éclairées d’une lumière polychrome et chatoyante.
3/5 Peinture Gothique sur panneaux de bois
Elle est encore vivante, car très présente et en assez bonne conservation dans les églises, aussi bien sur les autels ( les antependium ), que sur les retables.
Dans les pays méridionnaux, le climat plus clément que dans les pays du nord, recélent un grand nombre d'oeuvres en parfait état de conservation. Il n'en est pas de même dans les pays du Nord, ou leur nombre en bon état de conservation est sans commune mesure avec celui des pays du Sud. Il convient également de ne pas oublier les guerres qui sévirent durant cinq siècles en Occident et qui contribuèrent également à faire disparaitre nombre d'oeuvres exeptionnelles.
Nos Musées sont en première ligne de nos jours pour sauvegarder ces ouvrages qui font partie de notre patrimoine historique. Depuis quatre décennies l'état Français a mis en place une politique audacieuse de sauvegarde de l'art Gothique sous toutes ses formes.
Il existe également encore de nos jours de nombreux Diptyques, Triptyques, Poliptyques dans les collections privées de certains particuliers. Les Bibliothéques ont pour leur part, numérisé toutes ces oeuvres afin de garder une trace de leur existence pour les générations futures.
Ces panneaux de bois peints sont les ancêtres des tableaux. Sachez encore que l’huile ( sauf à la toute fin de la période gothique ) n'entrait pas dans la composition des couleurs. Pour composer les couleurs deux autres techniques oubliées étaient utilisées :
la tempera ( jaune d’œuf qui sert de liant aux pigments ),
la détrempe ( liant fait de colle ou de gomme ).
4/5 Enluminures Gothiques
Le début de l’enluminure gothique est généralement fixé vers 1200 par les historiens de l'Art. Cet Art est une évolution naturelle de l’enluminure romane qui s’est développée au siècle précédent en France et en Occident. L’enluminure Gothique s’est développée grâce aux changements intervenus dans l'édition des livres. A partir du XIII ème siècle les écoles ecclésiastique et es universités de Paris, Oxford et Bologne connaissent un rayonnement qui aboutira à une renaissance des Arts et des Sciences. La demande de livres est en constante augmentation, et, les sujets traités sortent peu à peu du cadre religieux. On n'édite plus seulement des Bibles ou des ouvrages religieux, mais aussi des ouvrages scientifiques et philosophiques.
Au cours des XIII ème et XIV ème siècles, les artistes du nord domineneront l’enluminure gothique ( Artois, Angleterre, Flandre ) jusqu’à ce que l’enluminure italienne soit introduite à la cour de France vers 1370.
Nos amis du site 'tradition-et-creation.com' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Malgré d'innombrables incendies et pillages d'églises et d'abbayes commis ces cinq derniers siècles, les manuscrits enluminés n'ont pas totalement disparu de la circulation. Ils sont encore très nombreux de nos jours, sauvegardés dans les bibliothèques publiques ou privées.
Pendant des siècles les Abbayes ont rivalisé d'ingéniosité pour s'octroyer le leadership du rayonnement du savoir dans leurs régions. Dans ces Abbayes le scriptorium y tenait une place fort importante, c'est là que les ouvrages étaient recopiés et enluminés. Du XI ème siècle au XV ème siècle seuls quelques privilégiés savaient lire ( le Latin ) et ils étaient presque tous moines. Les livres représentaient ( et représentent toujours ) le savoir, celui qui maitrisait la lecture était un homme important, celui qui maitrisait l'écriture l'était encore plus. C'est pour cette raison ( entre autres ) que les Abbayes furent le siège de nombreuses convoitises voire de conflits. Dans les grandes villes du moyen-âge ( 15 000 habitants ) il était courant de voir prospérer deux Abbayes, qui luttaient entre-elles pour obtenir le leader-ship du savoir ( à Saint-Omer par exemple il y avait le monastère haut et le monastère bas ).
Ces peintures Gothiques apparurent sur les pages des parchemins, des manuscrits, des bibles, des psautiers, des livres de prières, de recueils privés. Les enlumineurs peignaient des lettrines de paragraphes et ornaient les marges de feuillages ou de guirlandes. Les enlumineurs insèraient parfois des images miniatures grotesques ou terrifiantes. En matière d'enluminures l'imagination du dessinateur était totalement débridée.
5/5 Gothique Flamand
Comme toujours dans la définition générale d'une époque et de son style, il y a un ou des cas particuliers. Une des particularités de ce style Gothique, revient aux peintres Flamands du premier tiers du XV ème siècle, qui peignent avec un réalisme saisissant, alors que tous les autres peignent encore d'une façon approximative. Le rendu des détails est minutieux : la matière des textiles, le reflet des objets métalliques ou les traits des visages, rien n’échappe à l’œil photographique des artistes Flamands. Pour Ernst Gombrich, c’est la première fois dans l’histoire de la peinture que les artistes atteignent une telle véracité des choses et des humains.
Voilà ce que nos amis de Museumtv nous expliquent concernant cette oeuvre :
"Dans cette œuvre, Van Eyck représente un couple dans la chambre nuptiale, ce qui pour l'époque est peu banal. Si les deux personnages sont aujourd’hui présentés comme étant les époux Arnolfini, leur identité est toujours sujette à controverse. En effet, dans l’Inventaire des Avoirs de Marguerite de 1516, le tableau est décrit comme présentant 'Hernoul-le-Fin avec sa femme'. A l’époque, le terme 'Hernoul' voulait tout simplement dire 'le cocu'. Ce personnage est souvent présent dans les récits populaires de l’époque. L’évocation des Arnolfini n’apparaît véritablement qu’autour de 1857, lorsque des historiens de l’art établissent qu’Hernoul-le-Fin serait le patronyme d’Arnolfini. Van Eyck aurait donc représenté Giovanni di Nicolao Arnolfini, un riche marchand de soie et sa femme. D’autres historiens de l’art estiment qu’en réalité, Van Eyck s’est représenté avec sa femme. Cette hypothèse est née d’analyses de ses autoportraits et des portraits de sa femme où les ressemblances sont incontestables.
Sur le mur du fond, un magnifique miroir y est accroché, c'est l’élément principal du tableau. A bien observer, le miroir est une œuvre dans l’œuvre, il permet de voir l’envers du décor. On y voit les époux de dos, et deux autres personnes, vêtues de bleu et de rouge, qui font face au couple. Beaucoup d’hypothèses sur l’identité de ces deux personnes sont évoquées : un prêtre et son assistant, Van Eyck lui-même et son frêre Hubert, les témoins du mariage, des parents des époux etc. Le miroir, élément important dans la peinture flamande permet aux artistes d’exprimer leur talent, en travaillant par exemple sur la mise en abime, sur la lumière, sur la minutie des détails, sur la perspective. Dans cet espace minime, l’artiste reproduit l’entièreté de la scène, du sol au plafond, confirmant son génie.
MAIS, Van Eyck n’a pas échappé à notre œil avisé de détective et quelques différences apparaissent. Avez-vous remarqué que le chien a disparu dans le miroir ? Et puis, notre joli petit couple ne se tient plus la main ! Alors, simple erreur de l’artiste ou message caché, le mystère reste encore entier.
Juste au-dessus du miroir figure une inscription. C’est en fait la signature de l’artiste qui signale sa présence 'Jan Van Eyck fût ici, 1434'. Outre le fait que cette inscription nous a permis de dater l’œuvre, elle est aussi signe de nouveauté dans la peinture de l’époque. Les artistes ne signaient habituellement pas leurs œuvres, surtout lorsqu’il s’agissait de peintures religieuses. Ici, le rôle et le talent du peintre est considéré grâce à la signature. Mais signer son œuvre de cette manière n’était tout de même pas courant.
Si, à première vue, la femme de la peinture paraît enceinte, prête à accoucher, en réalité rien n’est moins sûr, et plusieurs hypothèses se confrontent. L’idée d’une scène de mariage dans la chambre nuptiale accentue le fait que la jeune femme puisse être enceinte. Seulement, si l’on regarde d’autres peintures de la même époque, on se rend compte que beaucoup de femmes sont représentées ventre arrondi, peut-être à cause du modèle de leur robe. Si l’on regarde bien, elle ramène la traîne de sa robe sur son ventre, créant un effet bouffant.
En observant de plus près on remarque que le lustre n’est composé que d’une seule bougie, y avait-il une rupture de stock de bougie où le mariage était si coûteux qu’il n’ont pu s’offrir qu’une seule bougie ? Rien de tout cela, vous vous en doutez !
En réalité, cette bougie a une valeur symbolique car la femme d’Arnolfini était décédée en 1434. Beaucoup voient en sa présence un symbole, car la bougie allumée est du côté de l’homme, laissant penser que le manque de lumière du côté de la femme représente l'obscurité sur cette dernière.
Etudions les motifs autour du miroir, nous observons 12 scènes de la vie du Christ : les scènes du côté de l’homme sont des scènes où le Christ est vivant, tandis que les scènes du côté de la femme sont les scènes où le Christ est mort. Le miroir étant le miroir de la vie, le fait que le couple ne se tienne pas la main peut aussi montrer la séparation par la mort de la jeune femme.
"
C'est ainsi que certains riches commanditaires qui demandent à être représentés par un artiste Flamand en seront pour leurs frais car l’artiste ne néglige ni les rides, ni les imperfections.
Cette perfection fut atteinte grâce à la peinture à l’huile, technique améliorée par le Flamand Jan van Eyck. Grâce à un lent séchage, à sa transparence, à sa brillance, le peintre s’autorise les superpositions. Concernant les détails, le travail est méticuleux. Nous ne pouvons qu'être impressionné par la prestation de l’artiste. Avec les peintres Flamands c'est la Renaissance avant l'heure !
Nos amis du site 'chroniques-de-pepite.com' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Ce courant d'expression durera de 1270 à 1500.
La peinture Manièriste
Le maniérisme est un style artistique complexe né en Italie au début du XVI ème siècle, le beau style 'la bella maniera', 'maniera' peut être utilisé pour définir une caractéristique qui n'a pas besoin de qualification, par exemple, quelqu'un qui a du style.
Le développement du maniérisme a commencé à Florence et à Rome vers 1520. Les artistes tels que Michelangelo et Albrecht Dürer, ne sont plus de simples ouvriers mais deviennent grâce à leur talent des demi-dieux. En 1517, l'avénement de Martin Luther, dénonçant les pratiques de l'église et appellant à une réforme, lancent le protestantisme.
Dans le même temps, les jeunes artistes ont le sentiment que le style de Raphaël et de Leonardo est si parfait qu'aucun autre développement ou expression de leur individualité n'est possible.
La peinture Manièriste est totalement influencée par la Haute Renaissance, et son style est qualifié d'extension exagérée de celle-ci.
La qualification de 'maniériste' fut employé pour la première fois par le Roland Fréart de Chambray en 1662 dans son ouvrage 'Idée de la perfection de la peinture', réprouvant les mouvements outrés et les musculatures accentuées. Toutes les oeuvres classées dans le style manièriste ne sont pas parfaites loin s'en faut ! Au début du XVI ème siècle, les oeuvres se réclamant du manièrisme ne sont pas parfaites, le trait est quelque peu confus et les proportions non respectées, donnant ainsi un aspect désagréable à beaucoup de ces oeuvres. Il faudra attendre le milieu du siècle pour que les oeuvres manièristes soient plus abouties, mais ne reflétant pas la réalité ( musculatures trop accentuées, déformation des visages et des êtres etc. ), elles sont difficilement regardables !
Le maniérisme recouvre de nombreux courants artistiques selon les régions.
Le maniérisme, d'abord perçu comme un idéal de beauté est pratiqué par des peintres de la Renaissance : Léonard, Raphaël, Michel-Ange, Le Corrège, Andrea del Sarto. Ces adeptes d’une beauté pure, ont cependant adopté dans plusieurs de leurs œuvres ( Sainte Anne, Jugement dernier de la Sixtine ) une pratique nouvelle : la déformation de la réalité, des outrances musculaires. Le vocabulaire associé au maniérisme est : élégance, préciosité, affectation, sophistication excessive, bizarrerie, fantastique, irréalisme, paradoxal.
Périodes
Les historiens, après beaucoup de tergiversations et de querelles se sont accordés pour reconnaitre trois périodes pour qualifier ce mouvement artistique :
– ses débuts en Italie, de 1515 à 1540, avec Pontormo, Perino del Vaga, Bandinelli, Beccafumi et le Rosso,
– son apogée, à Florence de 1540 à 1570 avec Vasari et Bronzino, et à Rome avec Salviati,
– son déclin à la fin du siècle qui se traduit par une période ou cet art devient brouillon et désuet.
Le maniérisme commence à décliner vers 1600, quand le célèbre artiste Caravage, fut le premier à adopter une approche révolutionnaire combinant le clair-obscur et les ténébres, deux techniques mettant l'accent sur le jeu de l'ombre et de la lumière, avec un nouveau réalisme dans les scènes dramatiques. La période baroque commence à émerger, en mettant l'accent sur l'action dramatique et les scènes intensément émotionnelles.
Nos amis du site 'elwani.com' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Ce courant d'expression durera de 1500 à 1610.
La peinture Caravagiste
Le Caravage est né le 29 septembre 1571 à Milan. Son père, Fermo Merisi, était architecte et sa mère, Lucia Aratori, était issu d'une famille très respectée de Milan.
En 1592, il s'installe à Rome, où il s'impose comme un peintre talentueux et obtient le patronage de plusieurs cardinaux et nobles.
Le caractère humain à l'excès, souvent trivial des tableaux de Caravage ( ses modèles sont des marginaux et les prostituées ), provoquent l’indignation de l’Église. Mais ce style est en vérioté en osmose avec son temps ( la contre-réforme ) ou l'on à tendance à considérer la réalité dans tous ses aspects, y compris les plus tristes. Le principe d’idéalisation initié par la Renaissance est abandonné au profit d’une description sans fard de la réalité, avec une franchise confinant à la brutalité qui fera dire à Nicolas Poussin, apôtre de la convenance : " Cet homme tuera la peinture ".
Caravage se définit avant tout comme le peintre du réel, avec l’utilisation de clairs-obscurs, le peintre arrache à l’obscurité des tranches de réalité saisissantes. La mode 'Caravage' bat son plein, et, la radicalité de ce style rend propice les imitations. Jusepe de Ribera, a largement contribué à la diffusion du style en Espagne après 1616. Caravage se plaît à mêler les genres pour réécrire l’histoire, il adore également superposer l’histoire au genre, ou le genre à la nature morte. Cette mode sera suivie durant la première moitié du XVII ème siècle par plusieurs générations de peintres occidentaux.
Loin de la sophistication d’un Manfredi, le naturalisme de Caravage rencontre de façon heureuse dans les écoles du Nord la tradition du paysage et le soucis du détail. Si des peintres comme Abraham Bloemaert ou Gerrit Van Honthorst adoptent ponctuellement le style du maître lombard, le Hollandais Matthias Stomer reste attaché durablement, tout au long de sa carrière, à la vulgate caravagesque en privilégiant les scènes nocturnes, les figures à mi-corps et « les visages de vieillards aux rides magnifiées par la lumière » ( Axel Hémery ). En témoigne sa Guérison de Tobit, peinte entre 1640 et 1649.
Nos amis du site 'connaissancedesarts.com' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Ce courant d'expression durera de 1630 à 1710.
La peinture Baroque
Le style Baroque succède à la période 'Renaissance', il remplace le 'Maniérisme' en s’inspirant de Michel-Ange ou Jean de Bologne.
La peinture baroque coïncide avec le XVII ème siècle, bien que dans certaines régions - notamment en Allemagne - certaines de ses réalisations n’apparaissent pas avant le XVIII ème siècle.
Le mot baroque est dérivé du mot portugais « barroco » qui signifie une « perle imparfaite », et qu'il avait été utilisé dans le métier de bijoutier. En effet, certaines perles naturelles qui s'écartent des formes habituelles, régulières, sont connues comme des « perles baroques ». Le terme « baroque » a d'abord été utilisé dans un sens péjoratif, pour souligner les excès et la redondance excentrique ainsi que l'abondance de détails qui contrastaient avec la rationalité claire et sobre de la Renaissance. Il a d'abord été appliqué à l'architecture.
Comme la plupart des désignations stylistiques, le mot « baroque » a été inventé par les praticiens de l'art au XVII ème siècle.
Les réformateurs, dans leur travail de sape contre l'église Catholique, furent immédiatement très critiques envers ce type d’art religieux, préférant blanchir à la chaux l’intérieur des églises ( ce qui coutait moins cher, et qui avait pour gros avantage de repousser les fidèles ). Dans les pays et provinces du nord de l’Europe, cependant, une nouvelle catégorie de mécènes apparut : des commerçants, des marchands, des artisans, des officiers du Roi, ont commencé à acheter de petites œuvres d’art pour célébrer leur richesse croissante et promouvoir leurs propres valeurs culturelles.
Le mouvement connaît son âge d’or entre le XVI ème et le XVII ème siècle, il cohabite avec le classicisme, puis, dans le courant du XVIII ème siècle, est supplanté par le style 'Rococo'. Les grandes découvertes ( l’héliocentrisme par Copernic, la découverte de nouveaux continents ) sont à l'origine de ce style Baroque.
Comme les Jésuites furent créés pour ranimer la flamme des Caholiques en matière de religion, le Baroque se mit au service du Catholicisme pour attirer les fidèles dans des églises nouvellement décorées et le sauver ainsi de la réforme Protestante. Il cherche à captiver les fidèles, même si les thèmes utilisés sont éculés ( scènes montrant la Passion du Christ, du culte de la Vierge ou encore des saints ). Ce est atteint par Rubens quand il réalise l'Assomption de la Vierge réunissant dans cette oeuvre grâce et mysticisme.
Le Baroque, dans tous les éxcès qu’il déploie pour attirer l'attention, n'est que le reflet de son temps : celui d'un Occident très instable. La constante remise en cause des savoirs, offre à la création artistique un goût d’absurde. Le baroque dépeint les sensations en délaissant la raison. Le clair-obscur est une volonté de théâtraliser des émotions pour émouvoir le spectateur. Caravage en fait la démonstration dans ses tableaux en insistant sur les postures dramatiques des personnages et sur le contraste des lumières.
Le baroque s’est achevé avec l'avénement du préromantisme, en l’espace de deux siècles, il a parcouru l’Europe. Il préfigure, à sa manière, ce que deviendra le monde moderne, portée vers l’unification, et soucieux de conserver ses racines.
Nos amis du site 'picturalissime.com' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Nos amis du site 'fr.gallerix.ru' ont eux aussi très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Ce courant d'expression durera de 1660 à 1740.
La peinture Classique
Sous le règne de Louis XIV, la France littéraire et artistique se recompose et s'oriente vers la recherche de la perfection et de la mesure, le goût de l'harmonie sous toutes ses formes.
Comme le baroque venu d'Italie, mouvement auquel on l’oppose, le classicisme se répandra en Europe, puis, à travers le néoclassicisme, dans tout le monde occidental.
Le Classicisme nait au XVII ème siècle en Italie, c'est le peintre Annibal Carrache qui en est le promoteur. Ce style est en rupture totale avec le Manièrisme et ses artifices. Il cherche à redonner toute sa noblesse à la peinture alors qu'un autre style se développe, le Baroque. L’art classique joint l’utile à l’agréable, en montrant des actions vertueuses, mythologique ou biblique, tout en procurant un vrai plaisir. La règle des trois s'impose dans les œuvres classiques : le temps, le lieu, l’action.
Contrairement au baroque qui recherche le débordement et le mouvement, le classicisme offre une composition claire et ordonnée dans laquelle le massage s’énonce de manière évidente et sans détour. La composition est souvent fermée, c'est-à-dire que la scène est entièrement contenue à l'intérieur du cadre, contrairement à la composition ouverte du style baroque dans laquelle motifs et personnages sortent de la surface de la toile. Nicolas Poussin est la figure de proue de ce courant. il commence très jeune sa carrière de peintre et s'installe à Rome à partir de 1624. Au contact du travail des italiens il développe son propre style caractérisé par une grande rigueur dans la composition et des sujets, souvent inspirés de la mythologie et de l'histoire romaine et chrétienne, dans lesquels il apporte une réflexion sur l'homme, la morale héroïque et la nature. En France, Charles Le Brun est le peintre officiel de la cour de Louis XIV. Elève de Simon Vouet et fortement influencé par le travail de Nicolas Poussin il exprime dans sa peinture des sentiments héroïques et dramatiques. Chargé de décorer le Louvre et les châteaux de Vaux-le-Vicomte et de Versailles, il met son art au service de la monarchie en exaltant la grandeur du roi.
Dans un classicisme très différent, Louis Le Nain représente la vie des paysans français du XVII ème siècle.
Cela semble évident de nos jours, mais auparavant un personnage pouvait être représenté plusieurs fois dans le même tableau. Enfin, ces règles servent à montrer la supériorité de la raison sur les sentiments. Les maîtres de la Renaissance Michel-Ange et Raphaël s'addonneront à ce style nouveau. La peinture classique servira de faire valoir en France à Louis XIII et Louis XIV. La monarchie sera reconnaissante en créant l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1648, afin d’imposer le « Bel Art ».
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Ce courant d'expression durera de 1650 à 1715.
La peinture Rococo
Fusion du style rocaille Français et du Baroque tardif italien, le style Rococo s'implante en Europe de 1725 à 1789, c'est un art réservé à la petite noblesse et à la bourgeoisie, le peuple est totalement exclus des tableaux Rococo.
La population d'ailleurs n'appréhendera que très tardivement les décors et tableaux Rococo destinés aux maisons bourgeoises et aux palais. La découverte tardive de ce style par le peuple contribuera à discréditer un pouvoir royal déjà bien terni !
C'est l'expression d’une société en plein déclin, dont les dirigeants sont dépravés ! Le style Rococo représente les angoisses d’une société qui vit sous d'apparentes légèretés. Le but est d'oublier le réel devenu très inquiétant. Dès l'année 1780 les initiés qui ont la certitude que les choses se dégradent pour la royauté et la noblesse, et qui voient poindre une révolution populaire, se feront discrets. Juste avant la révolution le rococo s’effacera pour laisser la place au néoclassicisme et au romantisme.
Pendant les 20 dernières années de règne de Louis XIV c'est une véritable chape de plomb qui fut posée sur les arts en général, tant le grand monarque devenait obsédé par la religion, et sa mort. Une censure veillait à ne pas le contrarier avec des nouveautés qui n'auraient pas manqué delui déplaire. Des innombrables exubérances du début de son règne il ne restait rien !
A la mort de Louis XIV, l’art se libère du carcan imposé par le style classique imposé par le monarque à la fin de sa vie. Encouragé sous la régence d'un Philippe d’Orléans fort dépravé, et grand amateur de nouveautés en tous genres, puis sous le règne de Louis XV, le goût rocaille et le style rococo sont les mirroirs d’une haute société devenue très légère et beaucoup trop libertine. A la fin du règne de Louis XV cette société sera même devenu quelque peu dépravée.
La grande peinture décorative, pendant le règne de Louis XV, a pour fonction principale de fournir des cartons de tapisserie. Le Brun et son équipe avaient eu à exécuter des décors monumentaux au XVIII ème siècle. Nous pouvons avoir une idée précise de cet Art nouveau en étudiant les commandes passées aux peintres français, dans les années 1735-1740, avec les décorations de l'hôtel Soubise, où pourtant il ne s'agit que d'orner des compartiments étroits et chantournés inscrits dans les multiples compartiments des plafonds.
Le style rocaille s’applique au mobilier ainsi qu’à la décoration intérieure et à l’architecture. Les éléments d’ornementation reprennent les motifs grotesques de la renaissance : masques, feuilles, coquilles, dragons, ailes de chauve-souris, dauphin etc...
Composition et mise en place des personnages, postures et déguisements relèvent d’une volonté de montrer le monde non pas tel qu’il est, mais tel que l’on s'en moque. Le thème de l’Arcadie ( lieu imaginaire idéal tiré de la mythologie latine où règnent sagesse, bonheur et justice ) y trouve une place prépondérante ainsi que l’exotisme que représente les contrées lointaines. Les fêtes de la cour à versailles sont les sujets principaux des peintres à la mode. Watteau les immortalisera mélancoliquement, Boucher les immortalisera souvent d'une manière érotique, Fragonard en fera ressortir les sentiments amoureux dans ses portraits, ses scènes mythologiques ou paysagères.
Chardin donnera plus d'intimité aux scènes de genre et auxnatures mortes.
Le terme rococo et les artistes qui y sont associés n'ont commencé à être réévalués de manière critique qu'à la fin du XX ème siècle, lorsque les mouvements du Pop Art et les œuvres d'artistes tels que Damien Hirst, Kehinde Wiley et Jeff Koons ont créé un nouveau contexte pour l'art en adoptant les mêmes styles ornementaux et fantaisistes.
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Ce courant d'expression durera de 1730 à 1789.
La peinture Néoclassique

La peinture néoclassique met l’accent sur une conception linéaire stricte dans la représentation d’événements, de personnages et de thèmes classiques, en utilisant des décors et des costumes historiquement exacts. Son émergence a été largement stimulée par le nouvel intérêt des érudits pour l’antiquité classique qui s’est manifesté au cours du XVIII ème siècle.
Au XVIII ème siècle la mode est à l'étude de la Rome Antique. Durant cette période le mouvement Rococo est fortement dénoncé pour sa décadance il sera remplacé par un style pur prônant le retour aux sources de l’Antiquité. L’admiration pour l’Antiquité est telle que tous voient dans la civilisation gréco-romaine un modéle. L’histoire de l’art s’empare de cette nouvelle mode devient un véritable culte.
Les œuvres représentent de grandes scènes historiques à la gloire du héros antique, en éliminant les fioritures. L’art devient symbolique pour servir d’enseignement. Les artistes représentent l’histoire dans leurs oeuvres et ce néo-classicisme est également appelé peinture d’histoire.
Les couleurs utilisées sont sobres, et des tons unis se détachent sur un fond sombre, de plus, les tableaux néo-classiques sont élaborés à partir de calculs précis afin d'en simplifier la composition. Les lignes de fuite sont utilisées pour les perspectives, la géométrie est omniprésente dans le mouvement néo-classique. Jacques-Louis David est sans nul doute le grand spécialiste de cet art nouveau.
Dès deuxième moitié du XVIII ème siécle, le néo-classicisme se développe pour atteindre son apogée de la Révolution Française à l’Empire. Le néo-classicisme passe de mode en 1830, remplacé par le Romantisme.
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Ce courant d'expression durera de 1740 à 1815.
La peinture Romantique
Dans un premier temps le Romantisme regroupe la littérature et de la musique, mais très vite il gagne la peinture. En opposition au Rococo frivole et léger, le Romantisme fait la prt belle à l’expression des sentiments de l’artiste. Ce courant s’étend de 1790 à 1840 environ.
Le terme Romantisme est tiré du vieux français Roman qui était utilisé pour désigner les récits de chevalerie en vers ou en prose, puis des aventures merveilleuses imaginaires.
À contre-courant du Néoclassicisme, les artistes Romantiques s’opposent aux règles Académiques édictées par la précédente mode du Néoclassicisme, ainsi qu'aux traditions antiques. Le rêve, le doute, la peur deviennent leurs sujets de prédilection à travers des paysages ou des scènes historiques. La lumière et la couleur sont au coeur des préoccupations de ces peintres, les artistes allemands et anglais remettent en cause la théorie d’Isaac Newton selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Les artistes français resteront à l'écart de ces batailles techniques.
Les premièrs tableaux Romantiques sont anglais, mais le mouvement s’étendra rapidement à l’Allemagne, la France et l’Espagne. La peinture Romantique se développe sous la Monarchie de Juillet ( 1830-1848 ) avant de s’épanouir durant le Second Empire ( 1852-1870 ). Bouguereau et Gérôme incarnent ce style.
Ce courant d'expression durera de 1830 à 1870.
L'école de Barbizon
La naissance de ce courant coïncide avec le début de la Monarchie de Juillet qui voit le Duc d'Orléans revenir sur le trône.
C'est une association d’artistes qui ont travaillèrent dans le village de Barbizon, près de la forêt de Fontainebleau, entre les années 1830 et 1870. Les membres de l’École avaient des intérêts et des styles artistiques différents, mais se concentraient principalement sur les paysages et la peinture de plein air, avec le désir commun d’élever ce genre pictural de l’arrière-plan des scènes classiques à un sujet à part entière. La campagne, les arbres centenaires, et les travailleurs des champs exercent un fort attrait pour la redécouverte de la beauté naturelle à l’écart de la ville, inspirant plusieurs générations d’artistes.
Comme les artistes réalistes, ces peintres désirent représenter ce qu'ils voient sans références liées à l’imaginaire. Théodore Rousseau s’installe dans les années 1830 à Barbizon avec l’objectif de peindre la nature telle qu’elle est, avec sa lumière et ses climats, c'en est terminé des atmosphères intérieures et fantastiques des peintres Romantiques. Ce retour à la nature est une réaction face au développement de l’industrialisation.
Il est rejoint à Barbizon par des peintres comme Charles-François d’Aubigny, Constant Troyon, Narcisse Diaz de la Pena, Jules Dupré, Jean-François Millet. Camille Corot est aussi qualifié de l’Ecole de Barbizon même s’il ne fait pas partie du groupe. L’inspiration du groupe de Barbizon se puise dans la peinture anglaise, du début du XIX ème siècle incarnée par Turner et Constable. L’abandon de l’idéal, au profit de la beauté d’une nature à la lumière changeante, permettra à Rousseau et ses compagnons d’apporter une approche nouvelle qui influencera fortement le futur groupe des impressionnistes des années 1870.
Ce courant d'expression durera de 1830 à 1870.
La peinture Orientaliste
Colbert acheta des manuscrits arabes et syriaques destninés à la Bibliothèque royale, ces manuscrites furent tous traduits. Cet intéret croissant pour l'Orient se retrouva ainsi dans certains des ballets produits à Versailles, dans les lettres persanes de Montesquieu, dans des tableaux comme les Odalisques de François Boucher. Pour comprendre l'intéret pour l'Orient dans les créations artistiques occidentales de la fin du XVII ème siècle, il convient de rappeler quelques événements importants.
- En 1798, la campagne d’Égypte de Bonaparte contribue à informer les Français sur l'Orient.
- En 1821, la guerre en Grèce contre l’Empire Ottoman.
- Grâce à Eugène Delacroix artiste voyageur qui se rend au Maghreb.
- En 1829, Victor Hugo dans la préface des Orientales rappelle que 'l’Orient est une préoccupation générale'.
- En 1830, sous le règne de Charles X, une vaste contrée bordant la mer est prise pour faire cesser les piratages des navires Français, ce territoire deviendra ’Algérie.
Les années 1850-1860 sont l’apogée du mouvement, notamment lors des expositions universelles de 1855 et de 1867 dont la première présente La Chasse aux lions de Delacroix, copiée avant l’incendie de 1870 par Odilon Redon (1840-1916) et Jules Coudray avant 1870.
À l’exception de Benjamin-Constant (1845-1902) dont les Prisonniers marocains (1875) s’inspirent de la réalité, l’orientalisme de la nouvelle génération dépeint des scènes de genres souvent banales. Elles racontent l’Orient pour un public en quête de dépaysement.
L’intérêt des peintres français se porte principalement vers la Turquie et l’Egypte, après l’inauguration du canal de Suez en 1869. A cette époque les scènes sont sublimées comme dans Sinbâd le marin (1868) de Dauzats. Un autre groupe d'artistes s’attache à reproduire une
vision réaliste dans ses tableaux, tel Louis Théodore Devilly ( Bataille de Sidi-Brahim, 1859 ) ou Etienne Dinet (1861-1929) qui se convertira à l’islam.
Après une période d’essoufflement à la fin du XIX ème siècle, l’Orientalisme contemporain connaît un regain de vigueur grâce à la création de la villa Abd-El-Tif
en 1907, certains Fauves comme Dufy et Marquet y séjournent.
Ce genre exotique est à nouveau en plein essor de 1920 à 1960.
Pour résumer, l'Orientalisme n'est pas un courant artistique même si la période interressée par ce style dépasse le siècle, il est défini comme une mode apparue au XIX ème siècle avec les conquêtes militaires, qui dépeint le monde Musulman dans ses paysages et ses atmosphères. Il n'y a pas non plus d'artistes exclusivement orientalistes, seuls quelques artistes se sont essayés à cette mode et ce de manière ponctuelle. Cette peinture souligne l’exotisme de la vie intime, les femmes, des scènes d'intérieurs, des paysages de guerre, des scènes d’extérieurs. Ce style Orientaliste attire des artistes anglais, allemands, italiens, américains, en 1893, la Société des peintres orientalistes français voit le jour et l’année suivante est lancé le Salon annuel. C’est Eugène Delacroix qui sera le représentant de l’Orientalisme même si Ingres fut un temps attiré par ce style. De nos jours avec les moyens modernes de communications cette mode est totalement tombée en désuétude.
Ce courant d'expression durera de 1850 à 1960.
La peinture Réaliste
En 1848, une fois de plus une révolution voit le jour en France, le peuple se soulève contre le pouvoir en place et instaure la II ème République. Les préoccupations sociales touchent également les arts, certains peintres vont sortir du conformisme et s'intéresseront à la vie des pauvres, à la situation des ouvriers, des paysans. Ils puisent leur inspiration dans la réalité du moment et non plus dans les récits convenus de l'Antiquité.
Courbet sera le chef de file de ce nouveau style. Il se différencie des autres peintres car ses modèles sont la nature et le petit peuple.
Il peint de nombreux portraits et paysages, en 1855, après avoir été une fois de plus refusé au Salon, il décide de monter sa propre exposition. Il accroche ses toiles dans une baraque en bois à Paris qu'il nomme le 'Pavillon du Réalisme'. Il s'agit d'une première dans le monde de la peinture, et, elle inspirera les impressionnistes vingt ans plus tard.
Courbet veut faire de l'art vivant, pour représenter des sujets du quotidien. En 1850, Courbet peint 'Un enterrement à Ornans', cette oeuvre sera très critiquée. Il utilise le grand format, jusque-là réservé à la peinture historique, pour peindre une banalité notoire, une scène ou les paysans sont sur le même plan que les notables et les prêtres, de plus, le trait est épais, laissant volontairement apparaître les traces de son pinceau.
Champfleury, critique d'art défendra Gustave Courbet et son Enterrement à Ornans qui correspond à ses théories sur l'art en publiant le manifeste du réalisme en 1857 sous le titre 'Le Réalisme'.
Ce courant d'expression durera de 1848 à 1870.
La peinture Impressionniste
l’impressionnisme est un mouvement artistique apparu en France vers 1860. Les oeuvres sont en rupture avec tout ce qui a pu se faire au paravant, les artistes ne cherchent plus la perfection des représentations, mais la mise en valeur de la lumière, des reflets, de la chaleur. Ce terme caractérise également un style de musique apparu à la même date. Les impressionnistes peignent des scènes d’extérieur en révélant l’effet que produisent les variations constantes et imperceptibles de la lumière sur les éléments, comme par exemple le miroitement des eaux. Claude Monet, Paul Cézanne, Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley, ainsi que Camille Pissarro sont les principaux représentants du mouvement. Critiqués ils sont exclus des salons officiels, c'est dans ce contexte qu'ils organisent leur propre exposition en 1874 à Paris.
L’exécution d'un tableau est rapide car il s'agit de décrire une impression fugitive, c'en est terminé du dessin précis, les formes et les volumes sont suggèrés flous. Les tableaux impressionnistes se caractérisent par des touches colorées imprécises, qui forment cependant un ensemble réaliste. Les représentants de ce courant Impressionniste sont Monet, Renoir et Cézanne. Le postimpressionnisme désigne plusieurs styles de peinture issus de l’impressionnisme. Vincent Van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec se réclament à leurs débuts de l’impressionnisme, avant d’ouvrir de nouvelles voies picturales. Le néo-impressionnisme est représenté par Georges Seurat, Camille Pissarro et Paul Signac. Ces peintres utilisent une technique particulière, le pointillisme, qui consiste à appliquer sur la toile de minuscules points de couleurs pour constiter des formes, des zones d’ombre et de lumière. Chaque peintre impressionniste est différent des autres, et, leur art évoluera vers de nouvelles méthodes de travail. Ainsi, Renoir abandonne la peinture par touches et dessine des contours plus précis. Cézanne commence à représenter des formes compactes structurées par la lumière. Ils préfigurent le courant pointilliste ou néo-impressionniste illustré par Georges Seurat. L’art impressionniste reste figuratif, mais il annonce l’abstraction du XX ème siècle en privilégiant la couleur au détriment du modèle. Vincent Van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec qui se réclament de l’impressionnisme abandonneront à terme ce style pour créer leur mouvement.
Ce courant d'expression éphémère durera de 1860 à 1890.
La peinture Cubiste
Cézanne transforme les objets en volumes géométriques, qui s’éloignent de la représentation très réaliste utilisée dans la peinture classique. Braque et Picasso en créant le courant cubiste délaissent la perspective cavalière, principe fondamental de la peinture depuis la renaissance, pour en créer d'autres ( des vues de l'esprit qui sont totalement déformées !! ).
Les cubistes désirent représenter les éléments qu'ils peignent dans leurs intégralités. Ils montrent tout ce qui caractérise l'élément même ses parties cachées, ils mélangent la vue de dessus, les vues de profils, la vue de dessous de chaque élément et le résultat obtenu est totalement irréaliste incompréhensible, et désagréable à regarder. Par ce système de représentation, le cubisme cherche à traduire la globalité de l’objet en une seule image irréelle.
Pour compenser cette image tellement défigurée, les artistes devront introduire des éléments qui aideront à la reconnaissance de l’objet peint, lettres, chiffres, fragments de matériaux divers. Les tableaux incompréhensible de prime abord, deviennent des rébus très laid, et presque choquant à regarder. Sans tomber dans la grossièreté, le manque d'imagination, et de talent de ces peintres laissent pantois, quant au succès que cet art a pu rencontrer.
Il convient de distinguer trois périodes dans le mouvement cubiste :
Le cubisme cézannien ou pré-cubisme qui naît en 1907 avec Pablo Picasso et Georges Braque sous l'influence de Cézanne. Le point de vue est pluriel, les volumes sont géométrisés. Les œuvres emblématiques de cette période sont Les Demoiselles d'Avignon de Picasso (1907) et Maisons à l'Estaque de Georges Braque (1908).
Le cubisme analytique (1909-1912)ou l'on trouve des formes géométriques fragmentées. La palette des couleurs se restreint : noirs, gris, bruns et ocres. Le Portrait d'Ambroise Vollard (1910) de Pablo Picasso en est un exemple particulièrement caractéristique. On voit apparaître dans les œuvres des caractères d'imprimerie, des lettres, des papiers collés ou encore des trompes l’œil. Broc et violon de Georges Braque, avec un clou en trompe l’œil en haut de la toile, est un bel exemple de chef d’œuvre de cette période du cubisme.
Le cubisme synthétique (1912-1919) ou les papiers collés sont de plus en plus utilisés, les couleurs reviennent en force et très variées : rouge, jaune, vert, bleu, gris, marron. Des matières naturelles telles que papier, sable, sciure de bois, verre, etc. sont directement collées sur la toile.
Ce courant d'expression durera de la III ème République à la seconde guerre mondiale.
Le Fauvisme
Le fauvisme apparaît en France en 1901 et la dynamique de ce courant est positive, colorée, pleine de vitalité. Les œuvres sont reconnaissables ( emploi de larges surfaces de couleurs éclatantes ), avec des images figuratives simplifiées au maximum qui font penser à une ébauche.
C'est la continuité des travaux de Cézanne, poussée un peu plus loin par Gauguin au cours de son voyage à Tahiti. Cherchant lui aussi à exprimer l’intensité des teintes observées, il aboutit à une simplification du dessin.
Gauguin dans ces peintures accordera la primeur aux couleurs au détriment du dessin, pour donner à l'oeuvre un rayonnement d'une intensité jamais observées jusqu'à lors.
Les peintres fauves vont poursuivre cette démarche, juqu'à ce que le dessin disparaisse pour laisser la place à des taches colorées ( touches épaisses et larges ). C'est un art primitif, comme le proclamait Gauguin qui cherchait volontairement à se rapprocher de ce style en s’imprégnant du monde Tahitien. En effet, c’était pour lui un moyen de porter un nouveau regard sur la peinture, loin des références de la peinture académique du monde occidental. La perfection du dessin est oubliée, c'est une vague esquisse qui pourrait-être réalisée par un enfant, et, pour donner de la vie à cette chose, des couleurs éclatantes y sont ajoutées de manière imprécise. Les Fauvistes semblent cacher leur peu de talent à dessiner sous des masses de couleurs vives !
Les œuvres du fauvisme ouvrent les portes à une abstraction de l’image, qui aboutira plus tard à l’art abstrait. De nombreux artistes vont poursuivre ces recherches, comme Malevitch ou Klein. D'autres vont travailler sur l’essence même de la couleur, comme Rothko.
Ce courant d'expression éphémère durera de 1901 à 1908.
Le Futurisme
Le manifeste du futurisme fut écrit par le poète italien Filippo Tommaso Marinetti, et publié dans le quotidien italien Gazzetta à Bologne le 5 février 1909, puis dans le Figaro le 20 février 1909. Le futurisme est le rejet du passé, une célébration de la vitesse, de la violence, de la jeunesse et de l'industrie. C'est un outil militant en faveur du rajeunissement et de la modernisation de l'Italie. Filippo Marinetti rassemble autour de lui plusieurs peintres, Giacomo Balla, Umberto Boccioni, Carlo Carrà, Gino Severini et Luigi Russolo. Ces peintres spécialisés dans le cubisme vont créer une dynamique et une énergie remarquable. C'est en grande partie un phénomène italien, mais il y a eu des mouvements identiques en Russie, en Angleterre en France etc.
Le Futurisme a impacté tous les Arts, comme par exemple l'art déco, le constructivisme, le surréalisme, le dadaïsme, le précisionnisme, le rayonnisme et le vorticisme. Ils utilisèrent une technique consistant à réduire la lumière et la couleur en un champ de pointillés et de rayures. Severini fut le premier à entrer en contact avec les cubistes, et, en 1911 les peintres futuristes adoptèrent les principes des cubistes, qui leur offraient un moyen d’exprimer l'énergie dans leurs peintures. Plusieurs futuristes Italiens soutinrent le fascisme, car comme eux, ces futuristes étaient des nationalistes, et des admirateurs de la violence opposés à la démocratie.
En 1918, Marinetti fonda le 'Partito politico Futurista' qui fut phagocité par les Faisceaux de combat de Benito Mussolini en 1919, faisant de Marinetti l'un des premiers membres du Parti national fasciste.
Il s'opposera ensuite aux fascistes les qualifiant de réactionnaires, il quittera le parti fasciste en 1920 pour se retirer de la vie politique pendant plusieurs années.
Il soutiendra néanmoins le fascisme italien jusqu'à sa mort, en 1944. La subordination des futuristes au fascisme leur garantira une place de choix en Italie, et la possibilité de travailler à des grands projets nationaux d'architecture. Les 'Funérailles de Galli' est une grande toile de 1911 relatant des événements ou l'artiste avait été impliqué en 1904. L'attaque de la police y est représentée par des diagonales et des plans brisés. Marinetti grâce à Mussolini deviendra académicien, et se réconcilia même avec l'Église catholique, déclarant que Jésus était un 'futuriste'.
Ce courant d'expression durera de 1909 à 1941.
La peinture Expressionniste

Si la mode expressionniste a vu le jour en Allemagne juste avant 1914, des précurseurs comme le Belge James Ensor, le Français Toulouse-Lautrec, le Hollandais Vincent Van Gogh, le Norvégien Edvard Munch avaient ouvert la voie de cette nouvelle façon de s'exprimer en peinture.
Ce terme appartient au critique d’art 'Wilhelm Worringer', qui l'a utilisé pour la première fois en 1908. Influencé par Van Gogh, Edward Munch est le père de l'expressionnisme allemand ( avec lui la réalité devient expressive ). Le groupe expressionniste Die Brücke avec, entre autres, Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde, dénoncent la corruption, la guerre et le malaise ambiant. Ils travaillaient ensemble dans une boucherie d’un quartier populaire de Dresde.
Les sujets de leurs tableaux étaient directement inspirés par leur environnement : paysages, portraits, scènes de rue. Ils avaient néanmoins une autre source d’inspiration, car ils voyageaient pendant les mois d’été pour approfondir leurs connaissances sous une direction commune, soit dans les environs de Dresde, à Goppeln ou au bord des lacs de Moritzberg, à Dangast sur la mer du Nord, sur l’île baltique de Fehmarn ou sur la côte baltique à Nidden, etc. Le paysage, le nu en tant que formes de la nature ainsi que les music-halls étaient des thèmes récurrents pour Die Brucke.
Ce mouvement artistique, comme d'autres sera muselé, puis interdit par les Nazis qui jugeront cet art 'dégénéré'.
L’avènement de l’expressionnisme coïncide avec la vulgarisation de la photographie intervenue après 1850, qui permettait de fixer la réalité bien mieux que la peinture. L’expressionnisme apparait dans la poésie et la peinture comme un 'mouvement d'avant-garde' juste avant la Première Guerre mondiale.
Le rejet de la conception traditionnelle de la réalité représentée par l’impressionnisme, est ce qui caractérise le mieux cette nouvelle génération de peintres rebelles. Ces modernistes ont compris que la représentation des apparences extérieures ne constituait qu’un aspect de la réalité et ne permettait pas d'apréhender l’essence des tableaux. Pour eux, l’analyse même minutieuse de ce qui est observé, puis son interprétation mentale, ne réussissent pas à exprimer un l'être holistique.
La peinture Expressionniste est restée populaire pendant les années de la république de Weimar, en particulier à Berlin. Le stress inhérent aux expressionnistes est défini comme une réaction au positivisme, au naturalisme et à l'impressionnisme. Généralement les styles nouveaux sont générés par des bouleversements politiques ou religieux comme les guerres ou la Réforme protestante, des périodes de chaos et d'oppression. Le travail du peintre est peu impressionnant, mais il transporte le spectateur vers des émotions en utilisant le drame et l'horreur de la scène représentée. Les artistes représentatifs de ce mouvement sont, Max Oppenheimer, Emilio Giuseppe Dossena, Vassily Kandinsky, Maurice Rocher, Marc Chagall et Willem de Kooning.
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Ce courant d'expression durera de 1908 à 1940.
La peinture Surréaliste
le surréalisme appartient au groupe qui s’intéresse à l’intériorité humaine, au moi.
André Breton publie en 1924 le Manifeste du surréalisme.
Le dadaïsme constitue une première esquisse du surréalisme par son côté contestataire. La fantaisie volontairement débridée des artistes se rattachant à ce mouvement préfigure les audaces futures des surréalistes.
Le surréalisme impacte la littérature, la peinture, la musique et le cinéma.
Les surréalistes se situent très à gauche et beaucoup d'entre eux s'engageront au parti communiste. Il ne faut pas perdre de vue que la plupart des surréalistes étaient de jeunes hommes épris d'idéal qui avaient vécu le premier conflit mondial comme la manifestation de la sidérante bêtise des dirigeants. Le communisme leur apparaissait comme le recours ultime. Le marxisme leur offrait une base idéologique intellectuellement confortable pour contester et ridiculiser la 'société bourgeoise'.
La dimension poétique du surréalisme constitue un aspect essentiel du mouvement. En peinture, l'exploration de l'inconscient, de l'onirisme, de l'absurde, permet une liberté créative faisant naître presque inéluctablement des images provoquant l'émotion. L'intention poétique du peintre détermine la plastique de l'œuvre. Il ne s'agit pas de représenter le réel mais de susciter une émotion poétique par l'image.
Les surréalistes utilisent le concept d’inconscient très à la mode à cette époque, il y aurait à la base même de toute personnalité, de façon cachée, un ensemble psychique complexe qui se construit en fonction des rapports entretenus avec nos semblables et nos parents. L’inconscient déterminerait dans une large mesure notre personnalité. Il est évidemment intéressant pour des artistes de faire émerger cet inconscient par l’écrit, l’image ou la musique. L’œuvre ainsi produite aurait une profondeur inédite puisque puisée dans les trèsfonds de notre personnalité. Dans le domaine de la peinture, les œuvres sont figuratives, ou la réalité perçue consciemment fait l’objet d’un traitement cauchemardesque. Les tableaux ainsi obtenus sont reconnaissables, comme les peintures de Max Ernst et de Salvador Dali qui représentent un monde étrange qui ne correspond pas à réalité. Les objets sont déformés ou détournés de leur fonction initiale, des êtres hybrides apparaîssent comme ceux de l’enfer de Jérôme Bosch. Les oeuvres des surréalistes sont inquiétantes, conformément à ce que prétendent révéler les théories freudiennes. Notre conscience est une couche superficielle sous laquelle bouillonne une mer de conflits, de rêves, de frustrations, de pulsions. Les tableaux des peintres surréalistes fournissent la représentation visuelle de la théorie de Freud.
Ce courant d'expression durera de 1925 à 1970.
La peinture Expressionniste AbstraiteSon échelle monumentale, son romantisme et ses revendications de liberté individuelle, font de l’expressionnisme abstrait un art typiquement américain. Certains historiens vont même jusqu’à avancer que la CIA aurait financé ces artistes dans le cadre de la Guerre Froide. Soucieuse d’assoir l’image de puissance américaine face aux Soviétiques mais également de l’Europe, la CIA aurait vu l’expressionnisme abstrait comme un moyen de promouvoir l’hégémonie culturelle des Etats-Unis.
Cette technique consiste à appliquer de la peinture sur la toile, par jets plus ou moins drus. Par ce biais, l’oeuvre est le fruit de la gestuelle du peintre. Willem de Kooning se rapproche de Pollock dans sa peinture et ses coups de pinceaux spontanés et irréfléchis. Dans une démarche autre mais dans le même but de dégager une certaine intériorité, Mark Rothko inonde la toile d’une seule couleur en quête du sublime, ou la beauté est absente de cette recherche. Cette technique appliquée par Barnett Newman devait faire de l’oeuvre une expérience spirituelle, ou à minima, comme les peintures de Pollock, permettre de renouer avec son fort intérieur.
Ce courant d'expression durera de 1950 à 2010.
La peinture Abstraite
L’art abstrait naît au début du XX ème siècle, alors que les styles à la mode sont le fauvisme, le cubisme et l’expressionnisme. La peinture Abstraite se distingue par la libération de la couleur, des formes, et du sujet. La figuration s'estompe, au profit de la forme. Dans ces conditions le style réside dans les recherches chromatiques sans tabous.
La contribution du peintre Vassily Kandinsky à l'art abstrait est primordiale, il raconte que c'est Paul Klee, avec qui Vassily Kandinsky noue une grande amitié, qui l'aide à abandonner son travail pour se focaliser sur l'imagination et la mémoire. Kandinsky ajoute que son désir d'abstraction est né d'une 'absolue nécessité intérieure'.
Le peintre raconte dans le livre Regards sur le passé et autres textes (1912-1922) qu'il découvre chez lui au crépuscule « un tableau d’une beauté indescriptible, imprégné d’une grande ardeur intérieure ». C'était une de ses peintures accrochée sur le côté. Le lendemain, l'artiste essaie de « retrouver à la lumière du jour l'impression éprouvée la veille ». En vain. Vassily Kandinsky dit que l’objet nuit à ses tableaux. Pionnier et père de l'abstraction lyrique, le peintre prend le parti pris de la puissance des émotions et la force de la couleur.
Les débuts de l’art abstrait sont difficiles à définir, car de nombreux peintres aux styles différents s'adonnent à cette nouvelle mode, chacun apportant sa touche personnelle pour définir l’abstraction.
Le cas de Georgiana Houghton est singulier, en effet elle n'eut pas accès aux classes de dessin et peignait d'après nature, initiée au spiritisme, elle devint artiste médiumnique dès 1861, année de ses premières œuvres abstraites. Georgia Houghton prétendit alors que sa main était guidée par de grands peintres de la Renaissance comme Le Titien et Le Corrège. Ses dessins spirites furent d'abord des compositions florales figuratives. Ses œuvres regroupent des représentations de figures du monde des esprits et des « portraits » spirituels de ses proches. Georgia Houghton a pourtant cherché à médiatiser son travail, en vain. Il reste une quarantaine de dessins abstraits colorés, exécutés à l'aquarelle et à la gouache. Un grand nombre d'œuvres a été perdu.
Les historiens de l'art s'accordent pour dater la naissance de La peinture Abstraite à l'année 1910 ( la Première aquarelle abstraite de Vassily Kandinsky ). Ce peintre russe, membre du courant d’avant-garde d’Europe de l’Est, est le premier à peindre sans figuration. Ainsi se définira l’art abstrait : un art qui, à l’opposé de l’art figuratif, ne représente pas la réalité, s’en exonére. Cet art se concentre sur les couleurs et les formes, libéré des sujets ou objets du monde extérieur.
Après 1945, l’art abstrait change radicalement d’aspects et de philosophie.
Aux côtés de la tendance purement géométrique qui connaît un grand succès en France dans les années 50, une vision plus personnelle se développe, laissant place à l’émotion, appelée « abstraction lyrique». Les angoisses nées de la guerre ont engendré un besoin de créer un monde en marge de toute présence humaine qui se traduit par une forme d'abstraction dans laquelle le sentiment de l'artiste prend le pas sur la construction méditée.
L’abstraction va ainsi acquérir une valeur expressive livrée à l’instant même de son accomplissement, attitude qui conduit également à ce qui a été appelé « art informel ». Le cas le plus frappant de cette nouvelle tendance de l’art abstrait se développe aux États-Unis avec l’expressionnisme abstrait dans lequel l’espace de la toile est le miroir de l’intensité psychique de l’artiste.
Vers 1965, en réaction à cette forme d’abstraction, le Minimal art insiste sur la réduction fondamentale des moyens plastiques, un style où tout est réduit au minimum : formes, couleurs, composition.
Nos amis du site 'museedegrenoble.fr' ont très bien détaillé cette période, pour en savoir plus : Voir +
Ce courant d'expression durera de 1910 à 2000.
La peinture Pop Art
En 1947 Eduardo Paolozzi inclut le mot Pop dans une œuvre ( tableau composé d’images découpées d’une pin-up, du logo Coca-Cola, d’une tarte aux cerises et du mot Pop ).
En 1956 Le collage Pop emblématique de Richard Hamilton est exposé à la galerie d’art Whitechapel de Londres.
En 1957 Hamilton définit le Pop, conçu pour le grand public, éphémère.
Ouverture de la galerie de Leo Castelli à New York qui fait la promotion d'oeuvres Pop Art.
En 1960 Premières peintures d'Andy Warhol ( des oeuvres qui s'inspirent de bandes dessinées, telles : Dick Tracy et Superman ). Andy Warhol sera pour le Pop Art ce que fut Léonard de Vinci fut pour la Renaissance.
En 1971 Warhol réalise l'illustration la pochette du disque Sticky Fingers des Rolling Stones.
Le pop art est un mouvement artistique qui a vu le jour après la Seconde Guerre mondiale en Angleterre. Le pop art arrive rapidement aux États-Unis, ou il connait essor fulgurant dans cette société consumériste. Ses sujets sont le quotidien, le peuple et l'urbanité. Les représentants du Pop Art dont Joe Trilson, Richard Smith, Peter Phillips, David Hockney et RB Kitaj partagaient le même intérêt pour la consommation des temps modernes. Le Pop art conteste les traditions, isole l'objet, ou le combine avec d'autres objets, pour la contemplation.
Pop art et Minimalisme sont considérés comme les derniers avatars artistiques de l'art moderne. Le Pop art est caractérisé par des thèmes et des techniques tirés de la culture de masse populaire, tels que la publicité, les bandes dessinées et les objets culturels mondains. Le Pop art est largement interprété comme une réaction aux idées dominantes de l'expressionnisme abstrait.
Le pop art ne fait que photographier son époque en se montrant quelques fois provocateur.
Les artistes s'emparent de moyens industriels de production ( sérigraphie, acrylique ). Andy Warhol en fut incontestablement sa figure de proue, auquel il convient d'ajouter Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, Jasper Johns, James Rosenquist. Warhol s'est inspiré de Duchamp en redéfinissant le statut de l’artiste : 'C’est un emploi comme les autres', disait-il avec ironie. Le pop art sera à l'origine d'une starisation de l’artiste : 'À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale', prophétisait Warhol à la fin des années 1960.
Le style Pop Art en peinture se divise en sous groupes : le Pop Art Portrait, le Pop Art d'intérieur, le Pop Art de rue, le Pop Art mécanique, le Pop Art cinématographique, le Pop Art de consommation.
En France l'artiste peintre Cynthia.B est de nos jours une des représentantes de ce courant Pop Art.
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Ce courant d'expression dure de 1955 à nos jours.
La peinture Médiévale Fantastique
Au début du XIX ème siècle, la fantasy ( imagination ) est un genre littéraire ou des éléments surnaturels y sont évoqués. Il ne faut pas le confondre avec le fantastique, ou le surnaturel côtoie le monde ordinaire. Dans ce registre de la fantasy, la magie est acceptée au sens merveilleux.
Le médiéval-fantastique s’est épanoui au XX ème siècle, plus particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, avant de triompher en ce début de XXI ème siècle.
Les créateurs de la fantasy médiévale sont William Morris ( 1834-1896 ) et John Ronald Reuel Tolkien ( 1892-1973 ), le premier s’inspire de la légende arthurienne dans ses poèmes ( The Defense of Guenevere and Other Poems, 1858 ). A cette date, de nombreux auteurs et cinéastes s’empareront de ce créneau très porteur.
Tolkien étudie et enseigne à Oxford et se spécialise en philologie de l’anglo-saxon. Son collègue et ami C.S. Lewis, auteur des Chroniques de Narnia (1950-1956), est titulaire d’une chaire de littérature du Moyen-Âge et de la Renaissance.
Tolkien devient la référence dans le domaine de la fantasy médiévale. Ses œuvres majeures, Bilbo le Hobbit ( 1937 ) et la trilogie du Seigneur des anneaux ( La communauté de l’anneau 1954 ), Les deux tours ( 1954 ) et Le retour du roi ( 1955 ), s’inspirent de l’univers symbolique foisonnant du Moyen Âge. Tolkien considère d'ailleurs son livre comme « un conte de fées pour des adultes », avec lequel il parvient à faire rêver petits et grands. Le monde entier se passionne pour les aventures du hobbit Frodon Sacquet en Terre du Milieu, qui, aidé de ses nombreux amis comme son comparse Sam, le mage Gandalf ou l’héritier d’une dynastie royale Aragorn.
L’heroic fantasy ou le sword and sorcery, que nous pouvons traduire par 'merveilleux héroïque' ou 'médiéval fantastique', est un sous-genre littéraire de la fantasy qui présente un récit héroïque dans le cadre d'un monde merveilleux.
Ce sous-genre s'inspire de la littérature médiévale, comme 'les légendes Arthuriennes', 'les épopées chevaleresques nordiques', 'les légendes Celtes'. Les histoires de chevaliers, de quêtes héroïques, de magie de sorcières et de créatures fantastiques constituent la principale source d’inspiration de ce style. Si les mythologies Celtes et Scandinaves sont les principales références de ce style il convient d'y ajouter celle des Slaves et des Germains. Le moyen-âge, avec ses châteaux, princesses, chevaliers et intrigues, a servi de toile de fond aux innombrables histoires Médiévales Fantastiques, quant aux personnages ils sont tous surnaturels comme les Dragons, Gobelins, Créatures des marais, Vampires, Griffons, Hippocampes, Phénix, Trolls, Chevaliers-fantômes, Nymphes, Dryades, Gargouilles, Licornes, Sorciers et Sorcières, Harpies, Banshees, Loups-garous, Fées, Chimères, Griffons, Géants, Gnomes et Lutins !
Après la seconde guerre mondiale, le succès littéraire du 'Médiéval Fantastique' est tel, que les peintres vont créer le style 'Médiéval Fantastique'. Ce style de peinture rencontrera lui aussi un engouement populaire fulgurant et planétaire auprès des enfants et des adultes qui ont gardé leur âme d'enfant.
L'artiste BELZAUKIÉ est de nos jours, une des plus célèbres à s'exprimer, dans cet art très prisé, par les adolescents mais également par les adultes.
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Ce courant d'expression dure de 1935 à nos jours.